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Toma (B)
 
ARTICLES
 
Gerbier (G) & Bugnard (F)

Cet article présente treize logiciels de statistique utilisables en épidémiologie vétérinaire. On peut regrouper ces logiciels disponibles au premier semestre 1995 en quatre catégories : les logiciels de référence, les logiciels grand public, les logiciels spécialisés et les logiciels de développement. Ces outils sont conçus pour des besoins précis et s'adressent surtout à des publics différents. Afin de pouvoir comparer les capacités de chaque logiciel, leurs caractéristiques sont analysées en suivant les étapes de l'analyse d'un fichier de données depuis la saisie jusqu'à l'édition des résultats. Enfin, les coûts induits par l'achat de ces logiciels sont présentés.

Pommier (P), Wessel-Robert (S) & Bourgueil (E)

Les 140 comptes rendus d'essais d'efficacité (terrain ou station, cliniques ou zootechniques) présentés au treizième congrès de l'International Veterinary Pig Society ont été systématiquement analysés. Parmi les 96 essais cliniques, l'inclusion des animaux s'est faite sur des critères précis ou un diagnostic vérifié dans 89 p. cent des cas. Parmi les 89 essais terrain, la plupart (62 p. cent) ont été conduits dans un seul élevage. Sur l'ensemble des 140 essais, 90 p. cent comportaient un ou plusieurs groupes témoins contemporains. L'existence d'une randomisation est mentionnée dans 41 p. cent des cas. La principale lacune concerne l'utilisation de statistiques, à laquelle il est fait appel pour seulement 56 p. cent des essais et qui est près d'une fois sur trois mal appliquée et/ou interprétée. Cette lacune est particulièrement marquée dans les essais cliniques (53 p. cent sans traitement statistique). La conclusion de l'essai est favorable au produit testé dans 96 p. cent des cas.

Ducrot (C) & Boisseleau (D)

L'approche coûts-bénéfices est la plus utilisée dans l'analyse économique des prophylaxies. Elle consiste à analyser de manière méthodique et exhaustive les coûts supplémentaires et les bénéfices attendus de la prophylaxie envisagée par rapport à la prophylaxie existante (ou l'absence de prophylaxie), en termes physiques puis en termes monétaires. Ensuite, la comparaison entre les coûts et les bénéfices est menée en considérant différents indices de comparaison (bénéfice net actualisé, rapport bénéfices/coûts, taux interne de rentabilité) et le loyer de l'argent. Enfin, l'étude de sensibilité consiste à étudier dans quelle mesure les résultats obtenus sont sensibles aux incertitudes existant sur certaines hypothèses, au nombre desquelles l'estimation de l'efficacité de la prophylaxie envisagée. La même démarche s'applique, d'une manière qualitative, quand les coûts, bénéfices et conséquences ne peuvent pas être abordés sous une forme monétarisée. L'analyse coûts-bénéfices a été appliquée depuis la fin des années soixante à la plupart des maladies contagieuses. Trois exemples sont présentés, relatifs à la peste porcine africaine, à la maladie d'Aujeszky et à la fièvre aphteuse. L'exemple sur la fièvre aphteuse illustre, par ailleurs, le développement actuel de modèles mathématiques utilisés au sein d'une analyse coûts-bénéfices.

Faye (B)

L'écopathologie constitue une approche systémique de la pathologie d'élevage. Formellement relevant de la discipline épidémiologique, elle privilégie l'étude des relations entre les éléments constitutifs d'un système d'élevage : l'éleveur dont les décisions se matérialisent sous la forme de pratiques, les ressources qui dépendent partiellement ou non de l'environnement (conditions de production), le troupeau déterminé par des caractéristiques collectives ou individuelles. L'objectif principal de la recherche en écopathologie est donc de mettre en évidence les facteurs de risque de la pathologie d'élevage, généralement d'étiologie multifactorielle, dans le contexte des systèmes de production réels. En toute logique, un tel objectif implique la collecte, dans des situations d'élevage non-expérimentales, d'un nombre souvent impressionnant d'informations au cours "d'enquêtes éco-pathologiques". Les outils de la recherche en écopathologie gravitent en conséquence autour de l'informatique (organisation du système d'informations sous forme de base de données) et de la statistique (traitement de l'information par des méthodes d'analyse de données). Les résultats permettent d'expliciter la pathologie dans les modèles de fonctionnement des systèmes d'élevages et de proposer un modèle éco-pathologique. La démarche de modélisation représente d'ailleurs une voie privilégiée pour l'avenir des programmes de recherche en écopathologie. Le référentiel que représentent les bases de données disponibles peut aussi servir à enrichir des bases de connaissances (intelligence artificielle, systèmes-experts). En tout état de cause, le retour sur le terrain est indispensable tant pour valider les modèles que pour confronter les connaissances acquises au mouvement du réel. Sur le plan de la pratique vétérinaire, la démarche éco-pathologique contribue à transformer le "médecin des animaux" en "ingénieur de la santé".

ANALYSE DES RISQUES SANITAIRES DANS LE CADRE DES ÉCHANGES INTERNATIONAUX. Réunion du 30 mai 1996

Geiger (F)

Depuis les accords de Marrakech, signés en 1994, les règles sanitaires régissant les échanges d'animaux et de produits d'origine animale (D.A.O.A.) ont changé. En effet, si jusqu'alors le pays importateur avait toute latitude pour définir comme bon lui semblait les conditions sanitaires d'importation des animaux vivants et des D.A.O.A., les rédacteurs des accords de Marrakech, sentant le besoin d'encadrer et de surveiller les barrières sanitaires aux échanges, ultime moyen pour chaque pays de contrer le libre échange qui est le fondement de la nouvelle Organisation mondiale du commerce (O.M.C.), héritière du GATT (General Agreement on Trade), ont rédigé un accord spécifique relatif au volet sanitaire et phytosanitaire des échanges. Transparence, harmonisation et analyse des risques sont les piliers de l'accord sanitaire et phytosanitaire de Marrakech, dénommé accord SPS. Les organisations internationales normatives, jusqu'alors de simples clubs d'initiés, deviennent les garants des normes sanitaires et phytosanitaires applicables aux échanges d'animaux et de produits. Dans ce nouveau contexte, il importe que les compétences françaises soient reconnues et prises en compte.

Cerf (O), Sanaa (M), Dufour (B) &Toma (B)

Cet article présente la définition des principaux termes utilisés en analyse de risque et leur correspondance avec les expressions anglaises. L'intérêt d'une telle nomenclature, utilisable aussi bien pour les importations d'animaux ou de produits d'origine animale que pour les aliments, est de faciliter la communication dans un domaine appelé à se développer largement.

Toma (B), Sanaa (M) & Dufour (B)

Un groupe de travail a conduit une réflexion sur la méthode d'analyse de risque décrite dans le Code zoo-sanitaire de l'Office international des épizooties. Il propose de faire évoluer cette méthode sur quatre points : Adopter une méthode standardisée d'analyse de risque au lieu de recommander, comme à l'heure actuelle, que chaque pays utilise sa propre méthode ; Utiliser systématiquement le résultat de l’évaluation de la qualité des Services vétérinaires du pays exportateur et de son système d'épidémiosurveillance, afin de moduler la prévalence annoncée ; Ne pas séparer l'estimation du risque de la définition du risque acceptable ; Prendre en compte l'infection et/ou l'infestation inapparente des animaux.

Salvat (G)

L'application de l'analyse quantitative des risques, recommandée par le Codex Alimentarius comme future méthode de référence pour l'appréciation du statut sanitaire dans le cadre des échanges internationaux d'aliments, revêt, par certains de ses aspects, des difficultés majeures. Si l'identification des dangers ne pose pas de problèmes insurmontables, le travail ayant pour l'essentiel été effectué par les industriels de l'agro-alimentaire lors de l'application du HACCP (Hazard Analysis Critical Control Points), l'appréciation de l'émission peut être parfois plus délicate en l'absence de méthodes fiables de dénombrement de certains germes. Cependant le développement récent de méthodes fiables mais fastidieuses de dénombrement de Salmonella, par exemple, est encourageant. L'appréciation de l'exposition est grandement facilitée par l'utilisation de modèle de croissance et de destruction des microorganismes. Ainsi, le modèle français ASK-ME de microbiologie prévisionnelle apporte-t-il des résultats de tout premier ordre, utilisables aussi bien en microbiologie prévisionnelle qu'en analyse rétroactive. Au contraire, l'appréciation des conséquences (dose/réponse) est actuellement méconnue et constitue l'obstacle majeur à la construction d'un arbre événement, support de l'estimation du risque. Des travaux sont cependant en cours sous l'égide d'un groupe de travail interministériel, afin de lever ces zones d'ombre. A partir de quelques exemples précis, il sera démontré que l'analyse des risques peut être utilisée comme un puissant outil de décision pour les pouvoirs publics, notamment pour les aspects d'évaluation, de gestion et de communication du risque, mais aussi comme un instrument politique pouvant conduire à une entrave injustifiée des échanges commerciaux.

Vannier (P)

Dans ce domaine très spécialisé des vaccins vétérinaires, les risques liés au commerce international sont tout d'abord appréciés à la lumière de données existantes et publiées ayant trait aux problèmes des contaminants. Le propos est essentiellement orienté sur le problème des risques d'introduction de maladies exotiques dans un pays. A partir de cette appréciation du risque, sont abordées des notions de gestion du risque, notamment au regard des conditions de fabrication des vaccins et de la réglementation existant en Europe. Les méthodologies suivies pour gérer ce risque dans différents pays sont discutées et comparées. Enfin, des différentes informations collectées, le risque identifié, lié à la commercialisation internationale des vaccins vétérinaires, est replacé dans le contexte plus général du risque de contamination dans le cadre des échanges internationaux, notamment des animaux vivants.

Vicari (A), Homlimann (B) & Audigé (L)

En raison de l'apparition de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) en Suisse en novembre 1990, l'inclusion des protéines d'origine animale dans les aliments concentrés destinés aux ruminants a été interdite le 1er décembre suivant. Néanmoins, à cause de l'inévitable abattage de bovins sub-cliniquement atteints par l'ESB, d'une inactivation partielle de l'agent de cette maladie lors de la valorisation de déchets animaux et d'une contamination croisée avec des farines de viande et d'os lors de la manufacture des aliments, une séquence d'événements menant à une contamination potentielle des aliments concentrés pour bovins par du matériel infectieux de l'ESB a été identifiée et modélisée. Il a été estimé qu'au maximum 0,6 p. cent des charges de farine de viande et d'os produite pendant l'année 1995 en Suisse pourraient avoir contenu une infectivité résiduelle par l'agent de I'ESB. La contamination moyenne par tonne d'aliment concentré pour bovins aurait exceptionnellement dépassé un seuil critique. II est toutefois souligné que les résultats dépendent grandement de la qualité des données de départ. L'Office vétérinaire fédéral Suisse a jugé nécessaire d'introduire de nouvelles mesures à partir de mai 1996 (entre autres, l'incinération de la tête de toutes les vaches abattues).

Dufour (B)
 
ARTICLES
 
MacDiarmid (SC)

L'importation d'animaux ou de leurs produits ne peut pas être réalisée sans quelque élément de risque. L'analyse de risque est un mélange d'art et de science qui constitue un outil destiné à fournir aux décideurs une évaluation objective, reproductible et argumentée des risques entraînés par une proposition d'importation donnée. L'analyse de risque comprend l'identification du risque, l'évaluation du risque, la gestion du risque et la communication relative au risque. Des exemples d'analyse de risque concernant le charbon et les peaux brutes, les maladies de la liste A et les embryons, la rage canine et les maladies du poisson dans les filets de saumon, sont présentés.

Jridi (M), Bouzghaia (H) & Toma (B)

En Tunisie, pays où le cheptel porcin est extrêmement réduit, un seul foyer de maladie d'Aujeszky a jusqu'à présent été décrit, chez le chien, en 1937. L'hypothèse d'un réservoir sauvage du virus a été émise et vérifiée par une enquête sérologique sur le sanglier : 45 des 71 sérums étudiés ont fourni une réponse positive. En revanche, l'infection par ce virus n'a pas été identifiée dans les deux élevages du nord de la Tunisie qui réunissent plus de 80 p. cent de cheptel porcin tunisien. Un cycle sauvage du virus de la maladie d'Aujeszky existe donc chez les sangliers du nord de la Tunisie, probablement sans lien avec l'espèce porcine.

INFORMATIONS

Audigé (L)

Toma (B)
 
 
 
 

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