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Toma (B)
VIIIème ISVEE
Blaha (T)
Les industries alimentaires changent. Dans les pays industrialisés en particulier, la sécurité et la qualité des aliments arrivent de plus en plus au premier rang des préoccupations des consommateurs. Cet article décrit l'impact du concept "de l'étable à la table" et de la mise en œuvre de plans HACCP tout au long de la chaîne de production sur la production animale et la profession vétérinaire, en utilisant comme exemple la chaîne de production du porc.
Faye (B), Waltner-Toews (D) & McDermott (J)
La "révolution épidémiologique" des années 60 a répondu à l'incapacité des méthodes réductionnistes de procurer des solutions pratiques aux problèmes complexes de la santé et de la production dans des systèmes d'élevage en pleine mutation. Dans une exploitation, on n'observe pas seulement des interactions entre le troupeau et les facteurs d'élevage tels que l'alimentation, le logement ou le microbisme ambiant, mais aussi un ensemble d'interactions avec des facteurs "non-animaux" relevant directement des choix opérés par l'éleveur. Aussi, une approche "globale" ou "holistique", visant à expliciter le sanitaire dans le fonctionnement dynamique interne des systèmes d'élevage, est développée notamment en France sous le vocable d'écopathologie. En écopathologie, la discipline épidémiologique est intégrée dans une approche systémique, incluant la définition d'un modèle conceptuel préliminaire, un échantillonnage sur la base de la structure des systèmes d'élevage, la mise en place d'un protocole d'enquête par une équipe pluridisciplinaire, l'organisation et la gestion d'un système d'informations zootechniques et sanitaires, l'analyse des données, la restitution des résultats aux partenaires et le développement de programme de prévention sanitaire. Cependant, une exploitation est également influencée par le contexte social, économique et environnemental auquel elle appartient. Pour prendre en compte un tel contexte, un changement d'échelle est nécessaire. Les trois éléments du système d'élevage considérés en écopathologie, à savoir, l'éleveur, le troupeau et les ressources, deviennent à l'échelle de l'agroécosystème, une communauté humaine (éleveurs. agriculteurs, consommateurs, décideurs), une population animale et l'ensemble complexe des conditions humaines, sociales et économiques internes au système. Le concept de « santé de l’agroécosystème » est étroitement associé au principe de durabilité. Celle-ci, ainsi que d'autres indicateurs de l'état de santé de l'agroécosystème peuvent être évalués à l'aide de méthodes développées par les épidémiologistes et autres disciplines dans une perspective systémique. De ce point de vue, l'écopathologie évalue la santé à l'échelle des troupeaux et la « santé des agroécosystèmes » développe un contexte plus large auquel l'écopathologie peut contribuer.
Noordhuizen (JPTM) & Frankena (K)
Les productions animales visent à développer le revenu de l'élevage, en fonction du marché du secteur correspondant, mais elles doivent aussi tenir compte de la qualité et de la sécurité des produits d'origine animale, du point de vue de la Santé publique. Les productions animales constituent un maillon de la chaine de production. Par conséquent, les producteurs doivent tenir compte des attentes et de la demande formulée par les consommateurs dans les domaines de la santé animale, du bien-être animal et de la protection de l'environnement. Il faut pour cela adopter une autre attitude de production ; cette attitude peut être synthétisée dans un guide de bonnes pratiques d'élevage (BPE). Les éleveurs soucieux de qualité dans son sens le plus large ont besoin d'un système qui les aide dans leur gestion et leur maîtrise des risques. D'un point de vue général, on considère qu'il y a trois types de systèmes pour atteindre cet objectif : les guides de bonnes pratiques (GBP), les normes ISO, et le système HACCP. Dès que l’on considère que la santé animale n'est qu'une manifestation de la qualité, tout comme également le bien-être animal et la protection de l'environnement, alors la santé animale peut être abordée en appliquant les principes de maitrise de la qualité. Le système HACCP est fout à fait utilisable au niveau de l’élevage, s'appuyant sur l'identification du risque et sa maîtrise. Le suivi et la surveillance des points critiques du procédé de production animale constituent l'outil le plus important de cette méthode. Les principes de l'application de la méthode HACCP sont exposés, ainsi que les conditions de certification. Ils sont illustrés à partir de l'exemple des salmonelloses dans un atelier de porc à l'engrais. La discussion porte sur la possibilité d'étendre ce système dérivé de la méthode HACCP au bien-être animal et à la protection de l’environnement en un seul système intégré. A terme, cette approche HACCP pourrait déboucher sur une certification ISO globale de l'élevage.
Audigé (L), Bénet (J.J), Boisseleau (D), Chomel (B), Ducrot (C), Faye (B), Merlin (P), Michel (C), Moutou (F), Puyalto-Moussu (C), Sanaa (M), Seegers (H) & Touratier (A)
Ellis (P)
Durand (B)
Sanaa (M)
Toma (B), Dufour (B) & Bendali (F)
ARTICLES D'ÉPIDÉMIOLOGIE
Audigé (L), Wilson (PR) & Morris (RS)
Une enquête longitudinale d'observation a été réalisée pendant deux ans dans 15 élevages de cerfs élaphes en Nouvelle Zélande à partir de mars 1992. Cette étude visait à décrire les problèmes de santé et les résultats de production, ainsi qu'à identifier et à quantifier les facteurs de risque associés avec les paramètres de santé et de production les plus importants, notamment en ce qui comme la reproduction des biches, la naissance des jeunes, la production de bois en velours des cerfs et la santé. Les caractéristiques des élevages, notamment celles des parcelles de pâturage, ont été enregistrées. Un grand nombre de données ont été collectées quotidiennement par les éleveurs, en particulier les pratiques d'élevage, les paramètres de production et les problèmes de santé. Dans chaque élevage, au cours de visites trimestrielles, des échantillons de sang et de selles ont été prélevés sur trente cerfs 'sentinelles'. L'état corporel des biches mises à la reproduction a été évalué. Un test de gestation des biches a été réalisé après le rut. Les données ont fait l'objet d'une analyse descriptive, puis analytique. L'analyse des pistes a été la technique principale d'analyse statistique multivariée utilisée pour l'identification des facteurs de risque. Des exemples choisis parmi l'ensemble des résultats obtenus sont présentés, concernant la reproduction et les problèmes de santé. Les résultats de cette étude ont été utilisés pour proposer des pratiques d'élevage qui pourraient être associées à une amélioration de la santé et de la production des animaux et par conséquent, de la rentabilité des élevages. Cette étude a aussi permis d'envisager les futurs domaines de recherche.
Calavas (D), Sulpice (P), Bugnard (F) & Filippi (P)
Dans le cadre d'une enquête d'écopathologie sur la pathologie mammaire des brebis allaitantes menée dans 78 élevages du sud de la France, une étude d'opinion a été réalisée afin de décrire l'état des connaissances des éleveurs et leur représentation vis-à-vis de ce type d'affection, ceci en vue de la définition d'un programme de développement sur ce thème. La conception du questionnaire d'opinion et son analyse par des méthodes statistiques sont présentées. Les éleveurs, d'une manière générale, s'accordent à penser que la pathologie mammaire est un problème important en élevage ovin allaitant, que son pronostic est mauvais, que l'état des connaissances en la matière est faible. Une analyse typologique du questionnaire met en évidence trois groupes d'éleveurs : (a) ceux qui pensent que le problème est moyennement important et est dû principalement aux caractéristiques individuelles des brebis ; (b) ceux qui pensent que le problème est important et que l'on manque de savoirs pour agir ; (c) ceux qui pensent que le problème est important et sont convaincus du caractère multifactoriel de cette pathologie. La discussion porte sur la méthode du questionnaire d'opinion, sur l'interprétation de la typologie, sur l'intérêt de ce type d'étude dans la définition d'un programme de développement, et envisage d'autres applications de cette méthode d'étude de l'opinion.
Benoit (C), Perrin (G) & Baudry (C)
Les auteurs comparent les résultats d'une technique ELISA visant à mettre en évidence les anticorps dirigés contre le virus de l'arthrite encéphalite caprine virale (AECV), à partir de prélèvements individuels de sérum, de lait et de lait additionné de conservateur. Par rapport aux résultats obtenus sur les sérums, la spécificité des techniques réalisées sur les laits reste supérieure à 98 p. cent, mais la sensibilité diminue en ne dépassant pas 88,4 p. cent pour les laits et 87,0 p. cent pour les laits additionnés de conservateur. Cet inconvénient est toutefois largement compensé par les avantages liés à la diminution des couts due, notamment, à l'utilisation de prélèvements destinés, dans de nombreux élevages, au contrôle de performances.
Toma (B), Buffereau (JP), Guillotin (J), Lacourt (A), Giraud (P), Poliak (S) & Caquineau (L)
Dans les lignes qui suivent, le bilan de la situation épidémiologique de la maladie d'Aujeszky en France en 1996 et en 1997 est présenté à l'aide de tableaux et de figures. Les indicateurs utilisés montrent que la situation a continué de s'améliorer lentement. Pour la première fois, l'infection du sanglier a été à l'origine de la mort de chiens.
Dufour (B), Ouagal (M), Idriss (A), Maho (A), Saboun (M), Bidjeh (K), Haggar (AI) & Delafosse (A)
L'évaluation technique qualitative et quantitative du REPIMAT a été réalisée grâce à une méthode mise au point sur des réseaux français d'épidémiosurveillance, à la demande de la mission française de coopération et d'action culturelle pendant la période du 9 au 16 novembre 1997. Il ressort de cette évaluation que ce réseau, unique en Afrique, est fonctionnel (la note d'évaluation du fonctionnement obtenue à l'issue de l'évaluation est de 52 points sur 100). Néanmoins, différentes améliorations sont proposées. Celles devant être prioritairement mises en œuvre concernent: - La définition précise des objectifs du réseau ; en particulier, il convient de définir des priorités parmi les maladies faisant l'objet de la surveillance ; - L'amélioration des conditions de réalisation des prélèvements et de leur traitement au laboratoire ; - L'implication plus importante de la Direction de l'élevage et des ressources animales (DERA) dans l'animation du REPIMAT, par la participation d'un agent de le DERA à une cellule d'animation du réseau, et le fonctionnement régulier du comité de pilotage présidé par la DERA. Par ailleurs, le REPIMAT, sous réserve de modifications mineures, peut participer à l'épidémiovigilance de la peste bovine au Tchad.
INFORMATIONS
Moutou (F)