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Toma (B)
 
JOURNÉE AEEMA du 7 MAI 1999
 
Dufour (B)
 
Roqueplo (P)
A partir de différentes "affaires" qui se sont déroulées au cours des deux dernières décennies (pluies acides, effet de serre, trou d'ozone, vache folle, organismes génétiquement modifiés), l'auteur établit la distinction entre le rôle des scientifiques comme citoyens experts dans la genèse d'une affaire et l'expertise scientifique, démarche contradictoire de travail collectif ultérieurement rendu public.
 
Goldberg (M)
L'auteur utilise l'exemple de l'expertise collective INSERM sur l'amiante pour illustrer les caractéristiques de l'expertise collective, ses modalités et ses résultats.
 
B Lévy-Bruhl (D), Rebière (I), Desenclos (JC) & Drucker (J)
Le texte ci-dessous reprend l'article publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire 09/99 détaillant l'analyse qui a été effectuée par le Réseau national de santé publique dans les derniers jours de septembre 1998 à la demande du Secrétaire d'Etat à la Santé, dans une optique d'aide à la décision. En effet, les résultats des 2 enquêtes cas/témoins ayant testé l'association entre vaccination contre l'hépatite B et survenue d'une première atteinte démyélinisante centrale aigüe, présentés le 21 septembre 1998 à l'Agence du médicament, étaient compatibles avec l'existence d'un excès de risque, même si aucune association significative sur le plan statistique n'avait pu être mise en évidence. La logique qui a présidé à ce travail a été de tenter de répondre à la question de savoir si, dans l'hypothèse où une telle association existerait, les données disponibles étaient en faveur d'un bilan entre les bénéfices et les risques de la vaccination qui resterait en faveur de la vaccination ou devrait conduire à remettre en cause, au moins partiellement, les stratégies recommandées. Cette analyse s'est limitée à un bilan bénéfices/risques sur le seul plan épidémiologique, qui ne représente qu'un des paramètres de la décision. Celle annoncée par le Secrétaire d'Etat à la Santé le 01/10/98, tout en intégrant les résultats de cette analyse, avec le maintien de l'ensemble des groupes-cibles de la vaccination (nourrissons, pré-adolescents, groupes à risque), a également pris en compte d'autres facteurs (organisationnels, sociologiques, voire politiques). Cet exemple illustre la clarification des responsabilités permise par la création des Agences de Santé, les techniciens fournissant, au terme d'un travail mené de manière indépendante, l'expertise demandée par les Autorités de santé publique à des fins décisionnelles.
 
Dufour (B)
 
Tufféry (G)
L'expertise est une démarche d'élaboration d'avis et de recommandations qui est devenue indispensable dans nos sociétés, qu'il s'agisse de prévoir, de prévenir, d'innover, de construire, d'expliquer l'origine d'événements ou de catastrophes, d'établir des responsabilités, d'évaluer des dommages. L'avis est une opinion basée sur des données objectives et sur un jugement d'une ou de plusieurs personnes, compétentes et expérimentées, porté à partir de faits avérés. La qualité de l'avis, sa fiabilité, dépendent autant de la compétence individuelle des experts que de la rigueur de la démarche d'expertise. En France, les travaux de normalisation ont été lancés sur la qualité en expertise afin d'améliorer, dans la mesure du possible, la maîtrise des points critiques de la production des avis, ainsi que de progresser et de permettre une reconnaissance de la capacité à conduire des expertises selon un référentiel consensuel d'exigences de qualité.
 
ARTICLES D'ÉPIDÉMIOLOGIE
 
Bastian (S), Buffereau (JP), Caquineau (L), Lacourt (A), Helmer (JP) & Toma (B)
La situation épidémiologique de la maladie d'Aujeszky en France en 1998 est présentée à l'aide de tableaux et de figures. Les indicateurs utilisés montrent que la situation a continué de s'améliorer lentement. Comme en 1997, l'infection du sanglier a été à l'origine de la mort de plusieurs chiens dans des départements où aucun cas de maladie d'Aujeszky porcine avec isolement viral n'a été rapporté.
 
Bonjour (P), Angot (JL), Dufour (B), Sanaa (M) & Toma (B)
L'importation d'animaux vivants représente toujours un risque de compromettre la sécurité sanitaire du cheptel du pays importateur. Cependant, il est plus que jamais impossible de vivre à l'écart des échanges internationaux. Pour être en mesure de maîtriser ce risque, la première étape consiste à en apprécier l'importance, celle-ci étant notamment liée, pour une maladie donnée, à la prévalence de la maladie dans le pays exportateur. Cette prévalence est fournie généralement par les Services vétérinaires du pays exportateur, en fonction des moyens dont ils disposent, en termes de réseau d'épidémiosurveillance, mais aussi d'organisation interne et de fonctionnement. La prévalence annoncée doit donc être pondérée en fonction de la qualité des systèmes d'épidémiosurveillance, mais aussi de celle des Services vétérinaires eux-mêmes. La difficulté réside alors dans l'évaluation de cette qualité, évaluation nécessairement chiffrée si l'on veut obtenir un coefficient de pondération. Une méthode a été développée dans ce sens, fondée sur un questionnaire dont les réponses sont traitées grâce à un guide d'exploitation, et qui conduit à l'attribution d'une note sur 100 points. L'utilisation d'un abaque statistique d'un modèle classique permet ensuite d'obtenir le coefficient recherché.
 
Massé (L)
Cet article tente d'évoquer les plus anciens exemples des trois étapes des études épidémiologiques de maladies transmissibles chez l'Homme : - Pour l'épidémiologie descriptive, les progrès de la nosologie et les premiers essais de dénombrement ; - Pour l'épidémiologie analytique, la conception puis la démonstration de l'existence de germes responsables, et la statistique analytique ; - Pour l'épidémiologie opérationnelle, surveillance, isolement, quarantaine, assainissement et épidémiologie politique.
 
Blancou (J)
A travers quelques exemples choisis, ce texte retrace les différentes étapes de l'épidémiologie des maladies animales transmissibles, de l'Antiquité au début du XXe siècle. Il traite d'abord de l'épidémiologie descriptive de ces maladies (concepts d'épizootie ou d'enzootie, exemples de la peste bovine et de la fièvre charbonneuse), puis de l'épidémiologie analytique (quelques maladies transmises par voie directe ou indirecte, par des hôtes intermédiaires ou par des vecteurs) et, enfin, de l'épidémiologie opérationnelle (prophylaxie sanitaire, basée sur l'isolement, l'abattage, la destruction des matières virulentes ou la lutte contre les arthropodes, et prophylaxie médicale, basée sur l'inoculation préventive, puis la vaccination).
 
Toma (B)