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Éditorial
Barbara Dufour
 
 
 
JOURNÉE D'ÉPIDÉMIOLOGIE AEEMA, 22 MAI 2008 : ÉPIDÉMIOLOGIE DES MALADIES A TRANSMISSION VECTORIELLE EN EUROPE OCCIDENTALE
 
V. Robert, D. Fontenille & F. Simard
Les maladies à transmission vectorielle sont nombreuses en santé humaine comme en santé animale. L'actualité vient périodiquement en rappeler l'importance considérable. Cet article présente les différentes définitions du concept de vecteur et les principaux vecteurs, insectes et tiques. Il introduit aussi aux différentes modalités de la transmission vectorielle et aux notions générales de cette transmission.
 
F. Rodhain
Un système vectoriel est constitué de trois éléments : le micro-organisme, son (ou ses) vecteur (s), son (ou ses) hôte(s) vertébré(s). Les relations nouées entre ces trois éléments sont complexes. De plus, dans les conditions de la nature, les facteurs de l'environnement interviendront sur le fonctionnement de ces systèmes, selon des modalités qui, pour un même agent infectieux, varieront dans le temps comme dans l'espace. L'environnement lui-même se modifiant en permanence, notamment à la suite des activités humaines, l'épidémiologie des maladies à vecteurs évolue également. Comment, dès lors, évaluer les risques infectieux, comment concevoir la prévention ? Ces questions dépassent de loin les seules compétences des médecins ou des vétérinaires et il est indispensable d'instaurer une véritable coopération entre les spécialistes oeuvrant dans des domaines très différents pour adopter une approche réellement écologique de l'épidémiologie. Pour ce faire, nous devrons disposer de moyens et de compétences, et donc renforcer la formation de spécialistes dans plusieurs disciplines délaissées comme l'entomologie, la systématique, l'écologie.
 
G. Duvallet, B. Mathieu, C. Jeannin & A. Caron
Les insectes interviennent dans de nombreuses maladies animales, en particulier celles à transmission vectorielle. Face aux menaces actuelles d'émergence ou de réémergence de ces maladies, en lien avec les changements planétaires, il est important de mettre en place une surveillance entomologique, intégrée à la surveillance épidémiologique. Les objectifs de la surveillance entomologique seront 1) la détection précoce de vecteurs potentiels sur un territoire et le suivi de ces populations, 2) l'identification précise du ou des vecteurs potentiels sur un territoire et 3) la mise en œuvre rapide et coordonnée de mesures efficaces de contrôle et de protection des personnes/animaux. Ces objectifs ne peuvent se développer qu'en lien étroit avec la recherche en entomologie médicale et en épidémiologie.
 
F. Schaffner
Le contrôle des maladies à transmission vectorielle repose essentiellement sur des mesures préventives sanitaires. Celles-ci consistent à réduire (1) les possibilités de circulation du pathogène, (2) le nombre de vecteurs, (3) le contact hôte-vecteur, ou (4) la durée de vie des vecteurs. La lutte anti-vectorielle intégrée associe l'application de pesticides, les modifications environnementales et la participation communautaire. Les méthodes d'intervention sont variées et choisies en fonction de leur efficacité, de leur coût économique et de leur coût écologique. Les plans de lutte contre la circulation du virus West Nile ou des virus chikungunya et dengue transmis par des moustiques sont présentés comme exemples de prévention sanitaire mis en œuvre en France métropolitaine.
 
J. Depaquit
La leishmaniose à Leishmania infantum est endémique en France métropolitaine. Elle est transmise par des Phlébotomes appartenant au sous-genre LarroussiusP. ariasi et P. perniciosus. Ces espèces transmettent également le virus Toscana. Les relations Phlébotomes-Leishmanies sont abordées et le risque d'introduction d'autres leishmanioses est discuté du point de vue d'un entomologiste.
 
Claudine Pérez-Eid
A bien des égards, les tiques apparaissent comme singulières par les modes de transmission des agents pathogènes qu'elles transmettent. Outre les modes communs à tous les vecteurs hématophages, les tiques s'avèrent capables de transmettre par des voies très originales comme la voie coxale ou le co-repas. Cette dernière, élucidée seulement dans les toutes dernières années du XXème siècle, semble pouvoir apporter une explication à la différence de distribution de la borréliose de Lyme et l'encéphalite à tiques, deux maladies transmises par le même vecteur, Ixodes ricinus, et ayant les mêmes réservoirs.
 
JOURNÉE D'ÉPIDÉMIOLOGIE AEEMA, 23 MAI 2008 : COMMUNICATIONS
 
Karine Laroucau, Maïthé Clerc, Françoise Obeniche, F. Vorimore, Isabelle Capek, B. Garin-Bastuji, Christiane Bébéar & Bertille de Barbeyrac
La chlamydiose aviaire, également appelée psittacose chez l'homme, est une zoonose due à Chlamydophila psittaci. L'homme s'infecte par inhalation d'aérosols ou par contact direct avec des fientes ou des sécrétions respiratoires issues d'oiseaux contaminés. Une vingtaine de cas humains sont recensés chaque année par le Centre national de référence. Depuis 2006, plusieurs investigations conjointes ont été menées par les services de santé humaine et animale pour faire le lien, autant que possible et dans le cadre de cas groupés, entre les patients et les oiseaux présents dans leur entourage. La psittacose n'est pas une maladie à déclaration obligatoire et, de ce fait, les données existantes concernant le nombre de cas de contamination humaine semblent très largement sous-estimées. Une étude impliquant 15 départements à forte activité avicole a débuté en janvier 2008, pour une période de deux ans. Cette étude a pour objectifs de déterminer l'incidence des cas humains hospitalisés, de déterminer la fréquence des cas groupés et de décrire les expositions des malades, les souches impliquées chez l'homme et l'animal et les caractéristiques des élevages, afin d'améliorer les connaissances sur les facteurs favorisant la transmission de l'animal à l'homme, pour orienter les mesures de prévention et de contrôle.
 
Sylvie Lecollinet, T. Lefrançois, B. Durand, Agnès Leblond, Gwenaëlle Dauphin, J. de Goer & S. Zientara
La fièvre de West Nile est une virose transmise par les moustiques dont les oiseaux sauvages sont les hôtes amplificateurs et le cheval et l'homme des hôtes accidentels particulièrement sensibles. Le virus avait déjà circulé en France métropolitaine, dans la région de la Camargue entre 1962 et 1965. Après un silence de plus de 35 ans, la maladie a été décrite à nouveau chez le cheval en 2000, dans la région de la grande Camargue. A la suite de cet épisode, la surveillance passive des encéphalomyélites dans l'espèce équine a été renforcée, en particulier dans les départements du pourtour méditerranéen, et a permis d'identifier quatre épisodes distincts de circulation du virus West Nile, associés à des cas cliniques chez le cheval : en Camargue, en 2000 et 2004, dans le Var en 2003 ainsi que dans les Pyrénées-Orientales en 2006. Elle a donc permis de détecter de façon sensible les foyers de circulation et d'amplification intense du virus West Nile dans ces régions et pourrait être renforcée par un protocole de surveillance syndromique dans le but d'améliorer encore la précocité du système d'alerte équin. La situation dans les départements français des Antilles est bien différente, mais la nécessité d'une surveillance du virus s'est imposée très rapidement devant l'extension géographique rapide et la virulence du virus West Nile introduit sur le continent américain : un système actif, faisant appel à des analyses sérologiques régulières de la population équine, a permis de démontrer une circulation virale active en Guadeloupe en 2002 et 2003, sans qu'aucun cas clinique humain ou équin ne soit décrit. Un bilan des résultats de surveillance obtenus en métropole, en Guadeloupe et Martinique entre 2000 et 2007 est dressé.
 
Ana Alba, Nuria Busquets, A. Allepuz, F. X. Abad, Erika Serrano & J. Casal
La surveillance du virus de la fièvre du Nil occidental a été mise en place en Catalogne (Nord-Est de l'Espagne) en 2005, ayant comme principal objectif la détection précoce de la circulation du virus du Nil occidental (VNO) chez les vertébrés hôtes et chez les vecteurs. Ce programme a été mis en œuvre dans les trois principales zones humides de la région, au cours de la période de grande activité des Culicidae. Il a été fondé sur les vertébrés hôtes de surveillance, oiseaux sauvages et équidés, et sur un système de surveillance entomologique. La surveillance active et passive a été mise en œuvre chez les vertébrés hôtes. La surveillance passive est fondée sur le dépistage des oiseaux morts et sur les chevaux avec des signes cliniques compatibles. La surveillance active a été mise en œuvre chez les oiseaux sauvages à risque accru et chez des chevaux sentinelles. En 2007, un total de 98 échantillons provenant d'équidés et 236 échantillons d'oiseaux sauvages ont été collectés et analysés. Un système de surveillance entomologique a été également mis en œuvre. Ce système permet d'obtenir des informations sur la population de Culicidae, et de détecter l'ARN des arbovirus. En 2007, un total de 3 846 moustiques ont été testés. Au cours de l'année 2007, la circulation du VNO en Catalogne n'a pas été détectée dans aucun des composants du réseau de surveillance.
 
Maria Cristina Bona, Maria Caramelli, C. Ligios, Cristiana Maurella, Gabriella Perfetti, Rosaria Possidente & G. Ru
Depuis 1995, la plupart des foyers italiens de tremblante ont été détectés chez les cheptels ovins de race Sarde, la principale race ovine élevée en Italie. L'objectif de ce travail est d'étudier l'incidence de la tremblante au sein de tous les foyers identifiés, entre 1995 et 2007, après une suspicion clinique chez les moutons de race Sarde. Dans les foyers de tremblante, une enquête épidémiologique, sous forme de questionnaire standardisé, a permis de recueillir des éléments relatifs au nombre des ovins présents dans chaque élevage (classés en trois classes d'âge : <2 ans, de 2 à 4 ans, > 4 ans) et au nombre de cas suspects de tremblante, au cours des 12 derniers mois avant la confirmation de la maladie. L'incidence de la tremblante a été calculée à la fois au sein des troupeaux des ovins de race sarde touchés par la maladie et à la fois à l'intérieur de chaque troupeau. On a calculé l'incidence brute et l'incidence intra-élevage en fonction de l'âge et de la région d'élevage des ovins atteints par la maladie. Les données obtenues sont en ligne avec les connaissances existantes dans les autres pays d'Europe et avec la littérature ; la plus grande partie des animaux objet de notre étude, qui ont présenté des symptômes nerveux, avaient un âge entre 2 et 4 ans. La valeur totale de la densité d'incidence brute est 2,59 cas/100 ans-moutons (IC 95% 2,46 - 2,73) ; la plupart des élevages ont une densité d'incidence très faible. Il n'y a pas d'importantes variations annuelles de l'incidence standardisée sur l'âge et on ne peut pas apprécier une tendance dans le temps. Les résultats peuvent être un point de départ pour les futures enquêtes sur les facteurs de risque impliqués dans la diffusion de la maladie tels que la dimension du troupeau, la proximité avec d'autres foyers de maladie, les mouvements des animaux (achat ou vente de moutons, brebis). La validité des données utilisées peut être conditionnée par la capacité de l'éleveur de reconnaître effectivement la maladie ou par la distance dans le temps des cas mentionnés.
 
Nathalie Pozzi, Virginie Catinot, Y. Charpentier, Delphine Bouilloux & B. Guérin
Chez le mâle, l'infection par le BVDV, aiguë ou permanente, se traduit par l'excrétion du virus dans le sperme. Cette excrétion est transitoire, en cas d'infection aiguë, et permanente pour un animal IPI. Dans certains cas, chez le taureau, l'infection aiguë par le virus BVD évolue différemment du schéma classique en créant une infection spermatique permanente.L'objectif de cette étude a consisté à évaluer la fréquence de ce phénomène en France et à étudier les caractéristiques de cette infection spermatique permanente. La séroprévalence de la BVD a été déterminée sur 4 611 taureaux de la filière IA, et évaluée à 22,4% (soit 1 033 animaux séropositifs). Parmi ces 1 033 animaux, deux ont été trouvés infectés permanents spermatiques par la technique PCR, soit 1,9 p. mille. L'étude a permis de montrer que les taux d'anticorps étaient stables pendant les six mois de l'étude, que tous les éjaculats étaient contaminés par le BVDV et que ce virus était infectant. L'autopsie des trois taureaux a permis d'observer des localisations génitales dans les testicules, les épididymes et les ampoules déférentielles. Bien que l'étude ne porte que sur six mois, les observations effectuées permettent de conclure à une probable infection permanente spermatique chez le mâle après infection aiguë par le BVDV. Cette conclusion implique l'élimination des taureaux de la filière IA en cas de contrôle positif sur la semence des taureaux séropositifs vis-à-vis du BVDV.
 
Nathalie Kirschvink, Raes Mariane & C. Saegerman
En août 2006, le sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (BTV-8) a émergé en Europe du Nord et a affecté un nombre considérable de ruminants en 2007. Une des conséquences de la FCO est l'infertilité des béliers. Sa sévérité et sa durée n'ont que peu ou pas été documentées à ce jour. Deux études longitudinales (n = 12 et n = 24) et une étude transversale (n = 43) ont été réalisées en Belgique afin de mesurer l'impact d'une infection naturelle par le BTV-8 sur l'expression clinique de la maladie et la qualité de la semence des béliers infectés naturellement. Les variables étudiées étaient les suivantes : les caractéristiques macroscopiques, la concentration de la semence, la motilité des spermatozoïdes ainsi que le pourcentage de spermatozoïdes vivants et morts. Des différences significatives ont été objectivées pour toutes les variables étudiées au sein des béliers infectés, comparativement à des béliers sains. Chez les béliers infectés, un rétablissement complet des variables étudiées a été observé après environ 85 jours après l'apparition des signes cliniques. Une bonne correspondance entre les résultats des études longitudinales et l'étude transversale a permis de suggérer qu'entre 63 et 138 jours après l'infection, les valeurs de référence des paramètres étudiés ne sont plus significativement différentes par rapport aux béliers sains. En outre, la concentration de la semence est apparue comme un bon indicateur épidémiologique pour suivre la qualité de la semence des béliers.
 
C. Saegerman, Marianne Raes, Aude Uyttenhoef, J-B. Hanon, Fabienne Fecher & Nathalie Kirschvink
En août 2006, le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (Bluetongue virus, BTV-8) a émergé en Europe du Nord et un grand nombre de troupeaux de ruminants ont été touchés en 2007. En vue d'estimer les pertes économiques liées à cette émergence, une enquête épidémiologique a été réalisée, par voie postale, auprès de 502 éleveurs de moutons affiliés à la Fédération interprofessionnelle Caprine et Ovine Wallonne. Au total, 18% des éleveurs détenant surtout des races à viande et recourant essentiellement à un circuit commercial de type ventes directes ont répondu. Outre la morbidité et la mortalité, la stérilité des animaux d'élevage, encore peu quantifiable, et les retards de croissance, un poste budgétaire important a été le coût des traitements des animaux (animaux malades et/ou cohabitants) : minimum = 2 €/animal traité ; maximum = 135 €/animal traité ; moyenne = 26 €/animal traité et médiane = 20 €/animal traité. Hormis pour les béliers, les prix des animaux d'élevage et de boucherie n'ont pas substantiellement varié à l'époque où l'enquête a été menée. Afin de pouvoir prendre en compte les pertes liées à la reproduction et d'autres pertes économiques jusque là non mises à jour, une seconde enquête a été programmée après la saison des agnelages.
 
C. Saegerman, D. Berkvens, P. Mellor, Fabiana Dal Pozzo, Sarah Porter, L. Martinelle & S. Zientara
En raison de son fort impact socio-économique et de son importance majeure pour le commerce international d'animaux et de produits animaux, la fièvre catarrhale ovine (FCO) est une maladie notifiable à l'Organisation mondiale de la Santé animale (OIE). Avant 1998, la FCO était considérée comme une maladie exotique en Europe. Entre 1998 et 2005, au moins 6 souches virales (bluetongue Virus, BTV) appartenant à cinq sérotypes (BTV 1, 2, 4, 9 et 16) ont été continuellement présentes dans le bassin méditerranéen. Depuis le mois d'août 2006, l'émergence inattendue du sérotype 8 (BTV-8) en Europe du Nord a été la cause d'une épizootie de FCO sans précédent, qui a affecté davantage les bovins qu'auparavant (virulence exacerbée s'exprimant par l'apparition de signes cliniques sévères et de troubles reproducteurs) et a fait intervenir des vecteurs très inféodés à nos régions (notamment le complexe Culicoides obsoletusCulicoides dewulfi et Culicoides chiopterus). La recrudescence et l'extension de l'infection à BTV-8 en Europe durant l'année 2007 et l'année 2008 suggèrent que les critères pour l'établissement à l'état enzootique de la FCO semblent maintenant rencontrés dans cette région. En outre, l'extension radiale inexorable du BTV-8 à travers l'Europe, couplée à la récente progression du BTV-1 dans le sud-ouest de la France, augmente le risque de rencontre entre ces deux sérotypes mais également entre ces sérotypes et d'autres, en particulier ceux qui sévissent dans le bassin méditerranéen. Cette progression augmente aussi le risque que le BTV arrive dans une zone géographique où le vecteur Culicoides imicola est présent et actif plus longtemps dans l'année. Ces conditions augmentent le risque de réassortiment de différents segments génomiques individuels. Une possible émergence d'un réassortant pourrait s'accompagner d'une modification de la virulence de la souche virale incriminée. Face à une situation où la FCO devient enzootique, deux mesures sont à privilégier : la vaccination stratégique (basée sur les acquis scientifiques) à l'aide d'un vaccin à virus inactivé et la réduction du nombre de contacts entre les vecteurs et les animaux sensibles et/ou réceptifs. L'épidémiologie de la FCO est intimement liée à la compréhension détaillée de la virologie, de la pathogénie et de l'immunologie. Une veille scientifique est indispensable. En plus de la transmission vectorielle prédominante, des modes de transmission additionnels ont été récemment documentés chez les bovins pour le sérotype 8 tels qu'une transmission transplacentaire en l'absence d'activité vectorielle et, avec une moindre importance, une transmission horizontale (orale). Ces modes sont aussi à prendre en compte dans la stratégie de lutte à plus long terme, car ils favorisent l'endémicité de la maladie en Europe.
 
Eva Petit, O. Mastain, Charlotte Dunoyer, J. Barrat, M. Artois & D. Calavas
Nous avons analysé un réseau de suivi sanitaire de la faune sauvage (le réseau SAGIR) dans le but d'utiliser les données de surveillance pour la détection précoce de maladies émergentes. Nous avons utilisé un plan d'évaluation de systèmes de surveillance sanitaire recommandé par le « Centre for Disease Control and Prevention » d'Atlanta (CDC). Ce réseau répond, entre autres, aux critères d'une bonne flexibilité et d'une sensibilité acceptable pour les principales espèces de gibier, du moins dans les zones où ces espèces bénéficient d'une attention particulière. Nous concluons que les données de ce réseau sont utilisables pour mettre à l'épreuve des approches statistiques destinées au dépistage précoce de phénomènes nouveaux ou émergents.
 
G. Savuta, S. Morosan, D. Anita, Adriana Anita, Elena Luanda Ludu, Aurelia Ionescu, M. Marinov Jr, S. Raileanu & Sylvie Lecollinet
Une étude épidémiologique sur la présence du virus West Nile a été réalisée chez les chevaux dans la région du sud-est de la Roumanie et dans le haras Lucina, situé dans les Carpates, au nord du pays. Les résultats ont montré une séroprévalence de 33,5% pour les IgG et la présence d'IgM dans les sérums chez des chevaux du sud-est de la Roumanie. Un test ELISA combo « WNV-ImmunoComb-Equine West Nile Virus Antibody Test Kit », produit par Biogal Galed Laboratories, a été testé, le kit combo ayant une plus grande applicabilité dans les haras pour le dépistage des infections avec le virus West Nile chez les chevaux. Des échantillons de sang et d'organes d'oiseaux ont été prélevés. Les résultats de séroneutralisation ont montré une séropositivité de 10% (3/31) chez les corneilles adultes (Corvus frugilegus) et une séroprévalence de 1% chez les moineaux (Passer domesticus). Des prélèvements d'organes de corbeaux et des moustiques ont été récoltés pour l'isolement du virus.
 
INFORMATIONS
 
 
Rapport moral
François Moutou