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Toma (B)

APPROCHE ÉPIDÉMIOLOGIQUE EN HYGIÈNE ALIMENTAIRE : L'EXEMPLE DE LA LISTERIOSE - Réunion AEEMA, 13 mai 1993

Rocourt (J) & Jacquet (C)

La surveillance de la listériose en France repose sur deux structures, le Réseau national de santé publique (R.N.S.P.) et les Centres nationaux de référence (C.N.R.). Le rôle des C.N.R. est : l'évaluation de l'incidence annuelle, la détection de bouffée épidémique ou de véritable épidémie, et ceci à partir des souches adressées par les biologistes. Pour ce faire, le C.N.R. de l'Institut Pasteur utilise des méthodes de typage phénotypique et moléculaire dont l’intérêt a été démontré lors de l’épidémie de France en 1992.

Lepoutre-Toulemon (A)

La listériose humaine est une maladie bactérienne touchant préférentiellement les sujets fragilisés (femmes enceintes, immunodéprimés, personnes âgées). C'est une maladie peu fréquente mais grave puisqu'elle entraîne le décès dans 25 à 35 % des cas. Les modes de contamination ont été longtemps mal connus. C'est à l'occasion d'épidémies de listériose que l'importance de la contamination d'origine alimentaire dans l'apparition des cas humains de listériose a été mise en évidence. Après les premières épidémies dont l'origine alimentaire a été documentée, en 1983 et 1985, la France a connu en 1992 une épidémie importante. L'épidémie de 1992 a duré 9 mois (mars-décembre 1992). Son investigation a mobilisé des moyens considérables humains et matériels de la part des Services des trois Ministères impliqués (Agriculture, Santé, Finances). L'aliment responsable de l'épidémie était de la langue de porc en gelée. Au total, 279 cas ont été décrits, qui ont entrainé 83 décès.

Bind (J-L) & Delaval (J)

Après avoir décrit certaines caractéristiques de Listeria, telles l'ubiquité, la résistance du germe dans le milieu extérieur ou le portage sain par des organismes supérieurs, les auteurs abordent l'épidémiologie descriptive de Listeria dans l'espèce humaine et chez les animaux, sans oublier les problèmes liés à la contamination des végétaux. Des exemples pris chez différentes espèces, illustrent ensuite l'approche de l'épidémiologie analytique. Il est fait état des hypothèses relatives au mode de contamination de la filière porc, de l'élevage à l'abattage. Les auteurs exposent ensuite les résultats d'une enquête concernant les modalités de la contamination du lait de vache au sein des exploitations, pour terminer sur une étude ayant trait à la contamination par Listeria des aliments consommés par des volontaires, au cours de leurs repas quotidiens. La plupart des observations confirment le rôle prépondérant de l'alimentation dans la contamination humaine et animale par Listeria.

Lahellec (C)

L'épidémiologie de Listeria monocytogenes dans les produits alimentaires peut être appréhendée de façon très voisine de celle d'autres microorganismes pathogènes de l'alimentation. Les exemples cités et qui concernent uniquement les denrées d'origine animale montrent que, quelle que soit l'origine de la contamination (les marqueurs moléculaires permettent maintenant d'affirmer ou d'infirmer la similitude des souches), la contamination des animaux vivants existe généralement à très bas bruit. Différents facteurs intrinsèques (composition, pH, Aw) ou extrinsèques (température, atmosphère gazeuse) peuvent influencer le développement ultérieur de Listeria monocytogenes, de même que les flores compétitives, la présence naturelle ou l'adjonction de substances listéricides vont aussi jouer un rôle non négligeable dans la contamination finale des produits. L'évolution des technologies, en particulier la diminution fréquente des barèmes de pasteurisation, les nouveaux produits, les nouveaux types de stockage, jouent probablement un rô1e dans l'apparition de nouveaux risques. Il apparaît indispensable que se développent des techniques rapides, peu onéreuses, fiables, reproductibles, pour multiplier les contrôles. Ceux-ci, replacés dans un contexte d'évaluation des risques, permettront d'assurer au consommateur une plus grande sécurité alimentaire.

Schelcher (F) & Sanaa (M)

L. monocytogenes est une bactérie ubiquiste. La contamination humaine a lieu principalement, semble-t-il, par ingestion de denrées alimentaires. La source de contagion la plus fréquemment associée à la Listériose des ruminants est l'ensilage. En l'absence de vaccins efficaces, la prophylaxie des formes cliniques de Listériose passe, en pratique, par une réduction de l'exposition (qualité des ensilages), et l'optimisation de la résistance animale non spécifique est souhaitable mais difficile à obtenir et à évaluer. La présence de L. monocytogenes dans le lait a deux origines, principalement l'environnement mais également des mammites listériennes. Les caractéristiques de ces 2 types de contamination diffèrent. Dans le premier cas, la prévention vise à réduire la pression d'infection par des mesures d'hygiène, en particulier lors de la traite. Dans le second cas, les animaux doivent être identifiés et éliminés.

Cox (L-J)

La maîtrise de la contamination par Listeria a de nombreux points en commun avec celle de toute contamination microbienne, mais cette contamination est probablement plus tenace que celle de la majorité des micro-organismes. La division d'une usine en zones de qualité hygiénique différente, la séparation efficace de ces zones et l'élimination des vecteurs sont les mesures à appliquer en même temps qu'un nettoyage et une désinfection efficaces ainsi qu'une élimination des zones humides non nécessaires et des points d'accumulation de résidus. Au cas où un problème n'aurait pas été anticipé, des prélèvements devraient être faits dans l'usine et les points de contamination identifiés. Les points critiques sont ceux qui ont un contact direct avec le produit. Une maîtrise efficace est caractérisée par une réduction de la contamination qui suit une courbe exponentielle. Ces concepts de maîtrise sont illustrés en prenant l'exemple de Listeria dans la production de saucisses de Francfort.

Dufour (B)

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE QUELQUES MALADIES ANIMALES EN 1992

Toma (B), Mieli (L), Caquineau (L), David (C), Martin (D), Guillotin (J), Michel (B) & Picard (M)

Dans les lignes qui suivent, le bilan de la situation épidémiologique de la maladie d'Aujeszky en France en 1992 est présenté à l'aide de tableaux et de figures. Les indicateurs utilisés montrent que la situation en 1992 a peu évolué par rapport à celle de 1991.

Dufour (B), Coudert (M) & Vaucel (D)

Le bilan de la lutte contre la L.B.E. en France en 1992 est présenté à l'aide de tableaux et de figures grâce aux informations provenant de la Direction Générale de l'Alimentation. Les indicateurs utilisés (taux d'infections, foyers cliniques, abattages ...) permettent de mesurer les progrès rapides réalisés dans cette lutte. Néanmoins, un effort reste à fournir dans le domaine des qualifications de cheptels et de zones.

Aubert (M)

La situation de la rage en France et en Europe en 1992 est présentée à l'aide de cartes, tableaux et graphiques. Quelques acquisitions scientifiques ou techniques faites au cours de l'année, en relation avec l'épidémiologie ou la prophylaxie de cette maladie, sont ensuite développées.

Bénet (J-J)

En 1992, 442 000 cheptels bovins, soit 18,5 millions de bovins, ont été soumis à la prophylaxie de la tuberculose. Le pourcentage de prévalence annuelle des cheptels infectés a été de 0,32 %, celui de la prévalence instantanée au 31 décembre de 0,16 %, celui de l'incidence annuelle de 0,16 %. Le taux d'incidence des animaux infectés a été de 2,5 pour dix mille. La proportion de saisies portant sur des bovins non marqués est de 19,8 %. La proportion des saisies totales sur l'ensemble des saisies est de 16,5 %. La situation est très favorable dans un grand nombre de départements français. La lutte doit porter en priori sur la qualité des contrôles sanitaires à l'introduction. Elle devrait comporter des indicateurs permettant d'évaluer la qualité de l'information épidémiologique collectée.

Garin-Bastuji (B), Gerbier (G), Verger (JM), Douzal (Y), Grayon (M), Thiebaud (M) & Moutou (F)

La situation de la brucellose bovine, ovine et caprine en France en 1992 est présentée à l'aide de cartes, de tableaux et de graphiques. Les indicateurs utilisés confirment l'amélioration de la situation sanitaire. Les résultats d'une étude épidémiologique descriptive menée dans les 12 départements français qui ont déclaré des cas de sérologies atypiques lors de la campagne 1991-1992 de brucellose bovine sont également présentés. Leur analyse montre le maintien de l'importance du phénomène en terme de taux de cheptels à sérologies atypiques par département (2,37 p. cent en 1991-1992 contre 2,72 p. cent en 1990- 1991) et de taux d'animaux à sérologies atypiques dans les cheptels (2,64 p. cent en 1991-1992 contre 3,76 p. cent en 1990-1991). Enfin, un bilan des souches de Brucella isolées chez l'animal en France est présenté. Brucella abortus biovar 3 et Brucella melitensis biovar 3 sont les biovars les plus souvent isolés chez les bovins et les petits ruminants respectivement. La place de Brucella melitensis biovar 3 devient prépondérante chez les bovins en zone Sud-Est de forte enzootie brucellique des petits ruminants.

Dubois (C), de Coninck (V) & Lengelé (L)

La situation épidémiologique en Belgique est présentée pour l'année 1992, ainsi que son évolution au cours des années précédentes, sous forme de cartes, tableaux et graphiques. Les maladies visées sont la rage, la brucellose bovine, la leucose bovine enzootique et la tuberculose bovine.

Stark (K-D-C) & Hauser (R)

Texte, tableaux et figures présentent la situation épidémiologique des maladies infectieuses animales en Suisse au cours de l'année 1992. Il n'y a pas été décelé de cas de maladies de la liste A de l'O.I.E. La situation épidémiologique est toujours favorable en ce qui concerne la rage, l'IBR-IPV, la leucose bovine, la tuberculose, la brucellose, la métrite contagieuse équine et la maladie d'Aujeszky. C'est dans le seul cas de l'encéphalopathie spongiforme bovine qu'il a été constaté une fréquence de cas plus élevée que par le passé. Les auteurs présentent par ailleurs le système EQUINELLA de déclaration volontaire en vue de la gestion des maladies infectieuses des chevaux.

Louza (A-C)

Cet article présente une revue générale de l'état sanitaire du cheptel portugais en 1992, fondée sur les déclarations officielles et sur des publications. Il souligne et discute les principaux problèmes rencontrés pendant la période transitoire négociée par le Portugal avec la C.E.E., période qui s'est terminée en décembre 1992. Les structures d'élevage et de protection sanitaire sont décrites et quantifiées. L'organisation actuelle du Ministère de l'agriculture et son rôle dans la chaine de décision sanitaire aux niveaux local, régional et central sont présentés. Un panorama de la santé des différentes espèces animales de rente ou de loisir est tracé en fonction des programmes de prophylaxie obligatoire ou de prophylaxie facultative des principales maladies atteignant les systèmes de production animale au Portugal.

ARTICLE D'ÉPIDÉMIOLOGIE

Sanaa (M)

La prévalence de L. monocytogenes dans le lait, observée dans la zone de notre étude, était de l'ordre de 3%. Une première partie de nos travaux a consisté à réaliser une enquête cas/témoins où nous avons testé l'effet d'un certain nombre de paramètres d'élevage sur la contamination du lait de tank. A l'aide d'une régression logistique, nous avons montré que le risque de contamination du lait est significativement augmenté lorsque les ensilages sont mal conservés (pH supérieur à 4), lorsque la propreté des animaux et l'entretien des aires d'exercice sont insuffisants et lorsque les conditions d'hygiène de traite ne sont pas scrupuleusement respectées. Par ailleurs, la contamination de l'environnement (deuxième partie de l'étude), évaluée par la présence de L. monocytogenes dans les bouses et les ensilages, chez 24 élevages cas et 26 élevages témoins, multiplie le risque de contamination du lait par un facteur 20. Dans une troisième partie, les élevages cas ont été suivis pendant deux années avec un rythme mensuel. Nous avons entrepris, dans 33 d'entre eux, des recherches de sources de contamination. Sur les 1409 vaches prélevées, trois appartenant à des élevages différents ont été confirmées excrétrices de L. monocytogenes par la voie mammaire. Ces trois vaches étaient atteintes de mammite subclinique à L. monocytogenes sérogroupe 1/2 dans un cas et sérogroupe 4 dans les deux autres. La majorité des souches de Listeria monocytogenes isolés est du sérogroupe 1/2 (87%). Les souches du sérogroupe 4 n'ont pas été isolées à partir des ensilages et sont peu fréquentes dans les matières fécales. L'examen des correspondances des souches isolées dans une même exploitation entre elles, montre la vraisemblance de la chaîne de contamination dont la source principale est l'ensilage, les vecteurs sont les bouses et les animaux, et le mode de contamination, la traite ou directement le lait.

INFORMATIONS

Jolivet (G)

Dufour (B) & Moutou (F)