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B. Toma
Journée AEEMA du 13 juin 2002 - Stratégies de vaccination collective pour lutter contre les maladies animales
P.P. Pastoret
La variole humaine est la première infection virale à avoir été éradiquée du globe. Ce remarquable succès tient à plusieurs facteurs parmi lesquels la disponibilité d’un vaccin extrêmement efficace et l’absence de réservoir sauvage de l’infection. L’Organisation mondiale de la santé envisage actuellement d’éradiquer de la même façon la poliomyélite et la rougeole chez l’homme. La seule maladie animale qui semble à présent réunir les conditions d’une éradication est la peste bovine ; l’on dispose en effet de plusieurs vaccins efficaces et l’infection semble être un cul-de-sac si elle se répand dans la faune sauvage où l’on trouve nombre d’espèces réceptives. Le problème est plus ardu pour la plupart des autres infections virales importantes des animaux domestiques, soit par défaut de vaccin (peste porcine africaine), soit du fait de l’existence de réservoirs dans la faune sauvage, sanglier (Sus scrofa) pour la peste porcine classique, buffle africain (Syncerus caffer) pour la fièvre aphteuse, chiroptères hématophages ou non pour la rage, etc. Pour ces maladies, l’on songe plutôt à une élimination régionale qu’à une éradication complète. L’élimination d’une infection virale animale peut être obtenue soit par la vaccination, soit par l’application stricte de mesures de prophylaxie hygiénique (abattage et incinération, …) soit par l’association des deux techniques. L’opinion publique est de plus en plus opposée à certaines techniques de prophylaxie hygiénique même si celles-ci sont parfois indispensables, surtout lorsqu’il s’agit d’une zoonose émergente comme l’infection du porc par le virus Nipah en Malaisie. D’autre part, une vaccination généralisée (fièvre aphteuse, peste porcine classique, etc.) peut être interrompue en dépit de son efficacité, pour des motifs macro-économiques. La solution à ce dilemme pourrait venir de l’emploi de vaccins marqués associés à des tests de diagnostic compagnons qui permettent la distinction entre les animaux infectés et ceux simplement vaccinés sur base d’un examen sérologique, comme c’est déjà le cas pour la maladie d’Aujeszky chez le porc et la rhinotrachéite infectieuse bovine. Pour certaines maladies comme la rage, malgré les succès actuels des campagnes de vaccination antirabique du renard et l’élimination progressive de la rage sylvatique terrestre en Europe, l’existence du réservoir potentiel constitué par les chiroptères laisse toujours planer le danger d’un saut d’espèce surtout si l’on tient compte de l’extrême variabilité des virus à ARN (quasi-espèces)
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B. Toma, Barbara Dufour, M. Savey & F. Moutou
Dans la lutte contre les maladies animales, la vaccination collective représente parfois une action indispensable. La préparation de sa décision de mise en œuvre, puis sa gestion et, ultérieurement, la décision de son arrêt soulèvent de nombreuses questions et impliquent d’intégrer dans les réponses des composantes d’ordre épidémiologique, immunologique, économique, psychologique, etc. L’objectif de ce texte est de mettre en place les principaux aspects de la démarche de vaccination collective, aspects qui seront illustrés par les articles suivants. Sont donc successivement abordés : La notion de vaccination collective, Les objectifs de la vaccination collective, Les différents types de stratégies de vaccination collective, Les facteurs à prendre en compte, Les modalités habituelles d’élaboration de stratégies en vaccination collective. Et enfin, les points critiques et leur maîtrise. L’utilisation, dans cette démarche, d’une sorte d’assurance qualité grâce à la création d’un groupe permanent d’experts destiné à aider le(s) décideur(s) aux différents stades de la démarche, introduite récemment dans la réglementation européenne pour lutter contre la peste porcine classique (et en cours d’introduction pour la fièvre aphteuse), est à recommander pour toute vaccination collective.
P. Vannier, P. Amar, K. Menier & X. Pacholek
Les stratégies de lutte contre la maladie d’Aujeszky ont toujours été relativement complexes. Elles constituent cependant un cas exemplaire d’adaptation à des situations épidémiologiques complexes et variées et d’ajustement progressif au degré de réalisation des mesures mises en œuvre et à leurs résultats. A partir de 1983, des plans régionaux de lutte contre la maladie d’Aujeszky ont été mis en place au niveau national. Des plans basés sur des mesures sanitaires ont été appliqués sur la majeure partie du territoire et, dans l’Ouest de la France, Bretagne et Mayenne, une prophylaxie médicale a été mise en place. Dans cette région, les résultats obtenus n’ont pas toujours été à la hauteur des objectifs. Le plan de prophylaxie a évolué progressivement afin de s’adapter à la situation épidémiologique. De 1987 à 1994, la vaccination généralisée n’a pas diminué la prévalence de l’infection. A compter de 1994, un ensemble de mesures complémentaires a été introduit. De 1994 à 1999, la prévalence de l’infection a diminué de manière significative, mais les taux d’infection se sont stabilisés au cours des deux dernières années sans permettre d’atteindre l’éradication. De nouvelles mesures complémentaires, incluant une réforme accélérée des reproducteurs infectés, voire l’abattage total des élevages infectés chroniques, ont alors été instaurées et donnent des résultats encourageants. Les conditions de réussite de l’utilisation des vaccins comme arme de prophylaxie sont analysées et discutées.
D. Edderai, Christine Le Fur, P. Hendrikx, C. Grillet, S. Zientara, E. Albina & M. Gregory
La fièvre catarrhale du mouton est apparue en Corse en octobre 2000 et a provoqué 49 foyers en deux mois. Plus de 80% du cheptel ovin a été vacciné avec un vaccin vivant atténué au cours de l’hiver 2000-2001. Ceci n’a pas empêché l’apparition de 335 foyers de la maladie en Corse de juillet à novembre 2001. Une enquête sérologique a été réalisée en octobre 2001 sur treize cheptels vaccinés qui se sont soustraits à l’action du virus sauvage en transhumant au cours de l’été. Les résultats montrent que le taux de séroconversion attribuable à la vaccination est très en dessous des résultats des tests d’efficacités du vaccin réalisés par l’AFSSA. Les enquêtes de terrain permettent d’identifier plusieurs causes potentielles de ces mauvais résultats telles que, dans certains cas, le délai élevé entre la reconstitution du vaccin et son injection, les difficultés de mise en œuvre de la vaccination et l’état général des animaux. Ces résultats ne remettant pas en cause la qualité intrinsèque du vaccin, la vaccination a été reconduite au cours de l’hiver 2001-2002 avec des résultats probants.
B. Durand, F. Moutou & O. Mahul
Plusieurs travaux de modélisation ont été utilisés en Grande-Bretagne au cours de l’épizootie de fièvre aphteuse de 2001 pour justifier la stratégie de lutte adoptée par les autorités anglaises. Cette étude présente un modèle déterministe d’épizootie de fièvre aphteuse qui associe un modèle épidémiologique conçu pour générer l’allure d’une épizootie moyenne (dans un contexte démographique et épidémiologique donné) et un modèle économique qui calcule les coûts directs et indirects provoqués par une telle épizootie. Ce modèle est utilisé pour comparer trois stratégies de lutte (sans abattage préventif, avec abattage préventif et avec vaccination d’urgence) dans deux régions françaises (Bretagne et Provence-Alpes-Côte d’Azur). Les résultats montrent que la stratégie avec abattage préventif est optimale en Bretagne et que la stratégie vaccinale n’est jamais optimale. Ces résultats ne concernent cependant qu’une épizootie moyenne et suggèrent quelle stratégie devrait être choisie a priori par les décideurs. Ils n’excluent pas le recours à la vaccination d’urgence si l’épizootie s’avérait prendre une grande ampleur. Le modèle a été utilisé pour formaliser cette prise de décision difficile en comparant les coûts associés aux différentes options : lancer une campagne de vaccination préventive immédiatement ou ne pas le faire et attendre d’avoir plus d’informations sur l’ampleur probable de l’épizootie. Finalement, les intérêts et les limites de cette étude sont discutés, à la lumière de la façon selon laquelle la modélisation a été utilisée pour l’aide à la décision au cours de l’épizootie européenne de l’année 2001.
Journée AEEMA du 14 juin 2002 - Communications
P-A. Beloeil, Claire Chauvin, P. Fravalo, N. Rose, K. Proux & F. Madec
Afin de décrire l'évolution de la réponse sérologique de porcs en croissance vis-à-vis de Salmonella enterica, de leur naissance jusqu'à l'abattage, une étude longitudinale a été conduite dans un élevage naisseur-engraisseur infecté de façon subclinique. L'évolution en fonction du temps, de la transformation logarithmique des valeurs individuelles de densité optique (DO), mesurées à l'aide d'un test ELISA indirect, a été décrite par deux modèles linéaires mixtes. De 8 à 61 jours d'âge, le modèle de décroissance des DO individuelles intègre les effets fixes de la truie génitrice, de la bande, du poids de naissance et un effet aléatoire de l'animal sur la pente et l'ordonnée à l'origine. Un modèle comprenant les effets fixes de la truie génitrice, de la case d'engraissement et de la contamination environnementale de cette case par les salmonelles, a été ajusté aux résultats sérologiques obtenus entre 61 jours d'âge et l'abattage. Le moment moyen de séroconversion a été estimé au dernier tiers de l'engraissement. Ces modèles suggèrent l'existence de groupes tels que la bande, la case et la portée d'origine des porcs. L'effet de la contamination environnementale sur la séroconversion en engraissement sous-tend l'existence d'une relation entre l'excrétion de Salmonella par les porcs en croissance et l'infection traduite par une séroconversion.
V. Auvigne, Karin de Lange
La surveillance sérologique de la maladie d’Aujeszky dans le cheptel porcin français est fondée sur un contrôle par échantillonnage. Suivant les zones et les types d’élevage les contrôles sont effectués annuellement, quadrimestriellement, voire, dans quelques cas, mensuellement. La réalisation de tout ou partie de ces prélèvements en abattoir est à l’étude. Cela rendrait possible un fractionnement de l’échantillonnage dans le temps car la grande majorité des élevages de porcs abat très régulièrement des animaux. Pour des raisons pratiques, le prélèvement de choix en abattoir est l’échantillon de muscle. L’Elisa Aujeszky anti-gE sur extrait musculaire est une technique spécifique (>99,5%), mais sa sensibilité individuelle est inférieure à celle du diagnostic sur sérum (93%). Pour évaluer l’intérêt épidémiologique d’un plan de contrôle basé sur des prélèvements en abattoir nous proposons d’utiliser comme indicateur le « délai de détection d’un élevage infecté». Les paramètres pris en compte dans le calcul de cet indicateur sont : la sensibilité individuelle du test, la taille de l’échantillon, l’intervalle entre deux contrôles, le délai de séroconversion, l’évolution de la prévalence intra-cheptel. L’indicateur prend également en compte le fait que le délai entre la survenue de l’infection et la réalisation d’un premier contrôle est, par nature, non maîtrisé. Les résultats montrent que, à nombre d’analyses égal, les chances d’une détection précoce sont plus importantes avec un plan de contrôle fractionné sur exsudat musculaire qu’avec un plan de contrôle classique sur sérum. Ces résultats sont obtenus que la prévalence intra-cheptel soit forte (80%, cas type en milieu non vacciné) ou faible (20%, cas type en milieu vacciné). La réalisation des prélèvements en abattoir permettrait donc d’améliorer la surveillance de la maladie d’Aujeszky, et ce malgré la moindre sensibilité des analyses sur exsudat musculaire. L’utilisation du « délai de détection » comme indicateur permet également de mettre l’accent sur l’importance, pour la réussite de mesures d’éradication, de la détection précoce des foyers.
Ruth Hauser, D. Hadorn, J. Rüfenacht & Katharina Stärk
La Suisse a été en mesure d’éradiquer certaines maladies comme la brucellose, la tuberculose, la rhinotrachéite infectieuse bovine et la leucose bovine enzootique. Pour documenter le statut de «pays indemne d’une épizootie», il est nécessaire de faire régulièrement le point de la situation dans les populations sensibles. La surveillance active au moyen de contrôles par sondage est une méthode efficace. Du point de vue économique, la taille de l’échantillon doit être aussi réduite que possible; elle doit cependant permettre de confirmer le statut «pays indemne de la maladie» avec le degré de confiance requis. La sensibilité et la spécificité du test ont également été prises en considération lors de la planification et de la réalisation du premier contrôle par sondage de la population porcine à l’égard de la maladie d’Aujeszky. L’analyse des données recueillies au cours de l’enquête a été effectuée avec un modèle de simulation. Pour autant que les contrôles par sondage soient répétés régulièrement, il est possible de tenir compte des informations obtenues lors du contrôle précédent et des résultats d’une évaluation des risques d’avoir introduit l’agent pathogène dans la population depuis le dernier contrôle pour calculer le degré de confiance voulu et réduire la taille de l’échantillon suivant. Cet exposé décrit les principes de la planification, en fonction du risque, des examens répétés destinés à documenter le statut «pays indemne d'une épizootie».
J. Casal, A. De Manuel, E. Mateu & M. Martin
Ce travail décrit l'application de la méthodologie de l'analyse de risque pour déterminer le risque d'introduction de six maladies (Aujeszky, PRRS, pleuropneumonie, rhinite atrophique, gastro-entérite transmissible et dysenterie porcine) dans 173 fermes en fonction de leurs mesures de biosécurité. Le risque moyen annuel d'introduction de l’une de ces maladies dans les exploitations analysées est de 0,1218 avec une déviation standard de 0,0355. Le risque est dû principalement à la maladie d'Aujeszky (0,0539) et au PRRS (0,030). Le risque plus important d'introduction de nouvelles infections se produit par les voies suivantes : l'entrée de personnes dans la ferme, soit le personnel y travaillant (0,0279 par an) ou bien les visiteurs (0,0517), le remplacement (0,0263), le risque par transmission aérogène (0,0166) et finalement le risque attribuable à l'entrée d'autres animaux (chiens, chats, oiseaux, rongeurs...) (0,0035). Le logiciel se base sur des paramètres qui ont un degré d'incertitude très élevé ; cependant, il permet d'établir une approximation satisfaisante du risque d'introduction des maladies étudiées dans les fermes et de déterminer l'effet des mesures de biosécurité pour la réduction du risque.
O. Sparagano
Depuis plusieurs années, des vaccins à cible mono-spécifique existent; cependant, leur protection se limite à une seule espèce d’agent pathogène. D’autres vaccins, ayant utilisé les glandes salivaires ou la tique entière, ont donné des résultats variables avec des protections sur un temps court et pas toujours validées en situation de terrain. De façon surprenante, les meilleurs résultats sont aujourd’hui obtenus avec des vaccins utilisant des antigènes internes de la paroi intestinale des tiques. Des molécules de première génération comme la Bm86, extraite de chez la tique Boophilus microplus, ont donné de bons résultats pour certaines souches de cette tique. Des molécules de seconde génération comme la Bm95 semblent avoir un spectre de protection plus large. Cet article discute les implications épidémiologiques et les intérêts/limites des vaccins actuellement utilisés pour éliminer la propagation des tiques.
Yolanda Vaz & F. Neto
La vaccination au Rev 1 est considérée indispensable pour le contrôle de la brucellose des petits ruminants dans des secteurs à haute fréquence de maladie, particulièrement dans les systèmes de production extensive et les fermes à faible capacité technique. La vaccination des jeunes animaux de remplacement, avec une dose sous-cutanée a été appliquée au Portugal depuis 1972 et prolongée dans les années quatre-vingts. La diminution de la prévalence de la brucellose en 1990-1992, la mise en œuvre du programme d'éradication cofinancé par l'UE en 1991 et le manque de ressources humaines, ont mené à l'abandon progressif de la vaccination dans le pays. En conséquence, dans certaines régions comme Trás-os-Montes, un secteur montagneux au nord du Portugal, la fréquence de la brucellose a commencé à augmenter brusquement à partir de 1997, aboutissant à de lourdes pertes pour les fermiers et à un coût élevé pour le Gouvernement. En 2000, 40% des animaux abattus au niveau national venaient de cette région. La prévalence des troupeaux infectés a atteint 43,0% et la prévalence des animaux infectés 8,9%. Dans ces circonstances, une campagne de vaccination massive est apparue comme la meilleure option pour le contrôle de la maladie, après discussion entre les parties intéressées. La vaccination massive a commencé en février 2001. La première année, 67% de la population a été vaccinée. Les problèmes principaux étaient la présence d'avortements dans des troupeaux de chèvres vaccinées et la restriction des mouvements des animaux qui n'a pas été bien acceptée par les éleveurs. Un suivi d'un échantillon de troupeaux pour évaluer l'efficacité de la vaccination aux jours 30, 120, 240 et 365 après la vaccination a été entrepris avec de bons résultats. L'esprit de dialogue et la confiance qui a été développée entre les éleveurs et les services vétérinaires ont créé un bon environnement pour maintenir la pression de vaccination, avec vaccination de tous les animaux de remplacement et poursuite du programme jusqu'à ce qu'une meilleure situation épidémiologique soit atteinte.
S. Zientara, Corinne Sailleau, E. Breard & S. Hammoumi
Après un bref rappel sur les méthodes conventionnelles du diagnostic du virus de la fièvre catarrhale des ovins, les auteurs rapportent l’intérêt des travaux de séquençage des segments 2, 7 et 10 des souches corses et vaccinale. Des techniques d’amplification génique (RT-PCR) ont été développées. L’intérêt et les limites de ces méthodes sont décrites à la fois dans les domaines du diagnostic et de l’épidémiologie.
Valérie Bordas, Stéphanie Meyer-Broseta, J-J. Bénet & M.P. Vazquez
L’exhaustivité des enregistrements a motivé le choix d’une enquête vétérinaire en milieu hospitalier pour enfants visant à décrire les caractéristiques épidémiologiques des morsures. Principaux résultats : entre 1991 et 1994, sur 49 788 entrées aux urgences, environ un enfant sur 200 a consulté à la suite d’une morsure de chien ; 11,4% d’entre eux ont été hospitalisés. Chez les enfants âgés de moins de trois ans, ce taux d’hospitalisation atteint 19,6% et 75% des lésions siègent à la tête. Ces résultats confirment les estimations publiées par ailleurs. Le nombre élevé de cas (237) a permis de montrer, par comparaison avec la population de l'Ile-de-France, l’existence d’une association entre le sexe et l’âge de l’enfant (p<0,001) et de préciser l’évolution du sex ratio année par année (prépondérance très significative du sexe masculin à partir de l’âge de douze ans seulement). L’analyse des liaisons entre l’âge des enfants mordus et certaines circonstances (jour, mois, vacances, saison) a mis en lumière la nécessité d’étudier et d’analyser les morsures en tenant compte de l’âge et de la maturité de l’enfant (< 3 ans, 3-6 ans, 6-10 ans, > 10 ans).
Véronique Chevalier, B. Durand, G. Gerbier, M. Babinot, J-F. Michel, I. Toure & S. Zientara
En août 2000, une enquête sérologique a été engagée dès la confirmation du premier cas équin de fièvre West Nile (FWN) en Camargue. Elle a concerné tous les chevaux présents dans un rayon de 10 Km autour des cas confirmés. Le taux de séroprévalence était de 8,5%. Les premières observations ont révélé l’existence d’un foyer en zone sèche et ont fait suspecter C. pipiens comme vecteur de la maladie. Pour étayer cette hypothèse, deux analyses spatiales ont été réalisées. Une première a concerné la répartition des chevaux selon leur statut sérologique sur l’ensemble du territoire touché. La seconde concerne la distribution spatiale des groupes de chevaux en fonction de leur statut sérologique sur une zone pilote. Même si les tentatives d’isolement viral sur les moustiques capturés dans la zone sont restées infructueuses, les premiers résultats laissent suggérer que c’est bien C. pipiens qui a transmis la maladie aux chevaux en 2000.
E. Petit
Afin d'apprécier les gains de valeurs prédictives positives et négatives d'une procédure de contrôle de résultats positifs en I.B.R., un modèle mathématique et informatique est proposé pour prendre en compte les facteurs de dépendance qui peuvent exister entre les différents tests utilisés par la procédure. La simulation numérique avec des caractéristiques estimées des différents tests montre une forte sensibilité de la valeur prédictive positive aux facteurs de dépendance de la spécificité des réactifs. Elle montre également un apport faible ou nul de la procédure de contrôle par rapport à une procédure simplifiée qui ne comporterait qu'un seul recontrôle. Pour être validé, le modèle proposé mériterait d'être confronté à des observations de terrain réalisées sur des sérums analysés avec plusieurs réactifs. Des propositions sont avancées sur différents protocoles simplifiés de recontrôle de sérums lors des contrôles d'effectif ou d'introduction.
INFORMATIONS
F. Moutou