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Barbara Dufour
JOURNÉE AEEMA - AESA, 4-5 juin 2009 - COMMUNICATIONS ORALES, 5 juin 2009
Sarah Welby, Carine Letellier, D. Fretin, J. Hooyberghs, L. Vanholme, J. Godfroid & Y. Van der Stede
La Belgique est officiellement indemne depuis 2003 pour la brucellose et 1999 pour la leucose bovine enzootique. Selon la législation européenne [Directive du conseil 64/432/CEE], une réévaluation du protocole d’échantillonnage en fréquence et en nombre est autorisée. La présente étude a été réalisée afin de déterminer un protocole d’échantillonnage permettant une optimalisation de l’allocation des ressources et une sensibilité accrue de détection. La méthode d’arbres à scénarios développée par Martin et al. [2007] a été utilisée. Cette étude a permis d’illustrer l’efficacité de ces modèles en tant qu’outils épidémiologiques pour correspondre aux standards internationaux, qui exigent des Etats Membres d’appliquer des systèmes de surveillance fondés sur le risque et garantissant un niveau de confiance statistique acceptable.
Marie-France Humblet, K. Warlravens, O. Salandre, Maria-Laura Boschiroli, M. Gilbert, D. Berkvens, Maryse Fauville-Dufaux, J. Godfroid, J. Dufey, A. Raskin, L. Vanholme & C. Saegerman
La situation actuelle de la tuberculose bovine reste préoccupante au sein de l’Union Européenne, malgré les programmes d’éradication. Le but de cette étude était de développer une méthode utile et originale d’évaluation des pratiques d’intradermo-tuberculination dans différentes régions par une enquête postale menée auprès des vétérinaires praticiens ruraux belges (N = 859). Plusieurs paramètres concernant la tuberculination étaient inclus. Les réponses furent évaluées selon une échelle de notes élaborées selon l’avis d’experts internationaux en matière de tuberculose bovine : pour chaque paramètre, 0 correspondait à la réponse « idéale », 1 à la réponse « acceptable » et 2 à la réponse « inacceptable ». Une note globale a été calculée par participant, en additionnant les notes obtenues pour chaque question. Celle-ci a été comparée à la note idéale de 0 attribuée par des experts. Le taux de réponse était statistiquement représentatif (18,3%). Les moyennes des notes globales pour le Nord (21,66%) et pour le Sud du pays (21,02%) ne différaient pas statistiquement mais s’écartaient de la valeur nulle. Les pratiques en termes de tuberculination, tant au niveau régional qu’au niveau international doivent être harmonisées. La rédaction par les autorités sanitaires d’un manuel pour les vétérinaires est à recommander. Ce type d’étude pourrait être répété à l’avenir pour vérifier le suivi des recommandations.
Isabelle Corrégé, Anne Hémonic & B. Gouvars
L’objectif de cette étude est de préciser les conditions d’élevage associées à la séroprévalence "salmonelles" des porcs en élevages naisseurs-engraisseurs et engraisseurs. Le statut sérologique « salmonelles » a été établi à partir de « jus de viande » avec le coffret sérologique IDEXX. Des questionnaires ont permis de collecter les informations relatives aux facteurs de risque potentiels. L’analyse statistique a été effectuée par régression logistique pour les deux types d’élevages. Pour les élevages naisseurs-engraisseurs, les conditions d’élevage mises en évidence concernent le statut sanitaire de l’élevage, les traitements réalisés, l’alimentation en soupe des gestantes et en engraissement, l’abreuvement par sucettes en post-sevrage, les conditions d’embarquement des porcs ainsi que le respect du protocole de nettoyage-désinfection. Pour les élevages engraisseurs, le nombre d’origines différentes de porcelets et le nombre de traitements antibiotiques en engraissement sont mis en évidence.
Sabine Cardoen, X. Van Huffel, D. Berkvens, Sophie Quoilin, Geneviève Ducoffre, C. Saegerman, N. Speybroeck, H. Imberechts, L. Herman, R. Ducatelle & Katelijne Dierick
Une méthode semi-quantitative a été développée afin de hiérarchiser une liste étendue de zoonoses alimentaires. Des notes ont été données de manière standardisée par 35 experts à 51 agents zoonotiques, sur base de cinq critères relatifs à la santé publique (sévérité et occurrence chez l’homme), à la santé animale (sévérité de la maladie couplée aux conséquences économiques et occurrence chez les animaux) et à l’alimentation (occurrence dans les denrées alimentaires). Indépendamment, l’importance relative des cinq critères a été pondérée par sept gestionnaires du risque de la chaîne alimentaire. Les agents zoonotiques ont été classés selon leur note totale pondérée en quatre groupes d’importance statistiquement différente. Les agents du groupe de grande importance sont Salmonella spp., Campylobacter spp., Listeria monocytogenes et Escherichia coli vérocytotoxinogènes (VTEC). Ces résultats sont utiles pour l’établissement du programme annuel de contrôle. Ils permettent également d’identifier des manques de connaissance et de proposer des thèmes de recherche.
Maria Cristina Bona, Maria Caramelli, Cristiana Maurella, Silvia Bertolini & G. Ru
La surveillance active de la tremblante a été mise en place depuis 2002, à la suite d’une obligation communautaire (Règlement 999/2001) ; ce programme vise a tester chaque année, un nombre minimal d’animaux de plus de 18 mois prélevés au hasard, d’une part, dans la population des animaux abattus pour la consommation humaine et, d’autre part, dans la population des animaux trouvés morts. En Italie, les données de prévalence pour la catégorie de risque ont confirmé que la probabilité de détection de la maladie est beaucoup plus élevée à l’équarrissage par rapport à l’abattoir. L'objectif de ce travail est de vérifier si la répartition géographique du nombre d'animaux testés à l’équarrissage peut être utilisée pour évaluer l'efficacité du système de surveillance de la tremblante. Il vise également à évaluer si le niveau de surveillance dans les régions au cours des années a été homogène.
C. François, J-P Joly, Céline Garcia, Laurence Miossec, Isabelle Arzul, Maeva Robert, Emmanuelle Omnes, B. Chollet & T. Renault
Le réseau REPAMO (REseau de PAthologie des MOllusques) de l'Ifremer est le réseau national de surveillance de la santé des mollusques marins du littoral français. Il assure une mission réglementaire et une activité de service public déléguée par le Ministère de l’agriculture et de la pêche à travers la DGAl (Direction générale de l’alimentation). Ses objectifs sont de prévenir l’introduction et la propagation d’agents pathogènes, en particulier ceux à déclaration obligatoire et de surveiller l’évolution de ceux déjà présents sur le territoire national.
Séverine Rautureau, Barbara Dufour & B. Durand
L’objectif de ce travail était de fournir des données nécessaires à une analyse de réseau et de constituer un modèle de diffusion de la fièvre aphteuse dans le réseau d’élevages français. L’analyse a porté plus précisément sur la diffusion silencieuse du virus avant la découverte du premier foyer. Pour cela, une première partie a consisté à collecter les données d’élevages disponibles notamment les données d’échanges (réelles pour les bovins) puis de proposer un protocole d’estimation de la diffusion silencieuse d’une épizootie, en termes de nombre d’élevages infectés et d’extension géographique. Le modèle proposé prend en compte la diffusion locale et la diffusion à distance via les mouvements d’animaux. Les travaux ont été illustrés par une comparaison de deux lieux d’introduction différents de la maladie, la Bretagne et la région PACA ; l’intensité et la rapidité de la phase silencieuse sont plus importantes lors d’introduction en Bretagne, région à plus fortes densités d’élevage et activités en matière de mouvement.
Sarah R. Porter, C. Saegerman, Gaby Van Galen, Charlotte Sandersen, Catherine Delguste, H. Guyot & Hélène Amory
L’objectif de cette étude est de décrire les facteurs de risque de cette maladie. Un total de 153 équidés, admis à la clinique équine de l’Université de Liège, ont été inclus dans l’étude, 9 atteints d’endocardite et 144 avec un diagnostic initial incluant l’endocardite mais infirmé par la suite. Une étude rétrospective a été réalisée. Les équidés atteints d’endocardite étaient significativement plus jeunes (âge moyen = 4,84 ± 5,74 ans) que les équidés non atteints (âge moyen = 10,8 ± 7,73 ans) (P = 0,01). Les animaux présentant de l’hyperthermie (Odds ratio [OR] = 24,4 ; IC = 1,40 - 428), une distension synoviale (OR = 13,4 ; IC = 3,00 - 59,8), une boiterie (OR = 6,52 ; IC = 1,63 - 26,1), une hyperglobulinémie (OR = 26,4 ; IC = 3,03 - 229), une hypoalbuminémie (OR = 11,4 ; IC = 1,34 - 96,8), une hyperfibrinogénémie (OR = 9,81 ; IC = 1,16 - 82,7) ou une leucocytose (OR = 7,12 ; IC = 1,40 - 36,4) présentaient un risque significativement plus élevé d’être atteints d’endocardite. La présence de deux des signes cliniques cités ci-dessus augmentait significativement la probabilité d’un diagnostic d’endocardite (P ≤ 0,05).
Claire Martin, Carine Letellier, D. Gauthier, N. Jean, Anahita Shaffii & C. Saegerman
La transmission interspécifique est régulièrement incriminée dans l’épidémiologie des pestiviroses ; notamment dans les alpages où des ongulés sauvages et domestiques cohabitent. L’objectif de cette étude séro-épidémiologique longitudinale menée de 2003 à 2007 dans le département français des Hautes-Alpes a été de mettre en évidence une circulation de Pestivirus chez des ongulés sauvages pour évaluer leur implication dans la transmission de Pestivirus. Des taux de séroconversion atteignant 45,9% (intervalle de confiance à 95% : IC95% : [40,5-51,3%]) chez des chamois (Rupicapra rupicapra) et 61,1% (IC95% : [38,6-83,6]) chez des mouflons (Ovis amon musimon) ont été révélés et étaient associés à des densités optiques significativement supérieures chez les mouflons. Des séroneutralisations comparatives de 15 sérums positifs de chamois envers 7 souches de Pestivirus distinctes ont permis de montrer que deux souches de Border Disease Virus (Av et 33s) étaient les plus neutralisées. Des titres significativement inférieurs ont été obtenus envers la souche 3534 (Bovine Viral Diarrhea Virus 2). Les résultats de séroconversion et de séroneutralisation indiquent une circulation d’un Border Disease Virus au sein de la zone d’étude. Aucun Pestivirus n’a été mis en évidence par réaction d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse, ni par isolement viral. Une amélioration du protocole de prélèvement et de transport des échantillons a été envisagée afin de pouvoir isoler et caractériser la souche circulante.
Cécile Gotteland, Sophie Lubac & D.J. Bicout
De par sa situation géographique et son environnement, la région de la Dombes rassemble à la fois des espèces d’oiseaux sauvages sédentaires et migratrices, et plusieurs élevages de volailles ayant accès à un parcours extérieur. C’est dans cette région que sont apparus les premiers cas d’IAHP en France en février 2006. Le rôle des espèces d’oiseaux sauvages d’eau comme réservoir du virus IAHP est aujourd’hui établi. Cependant, de récentes études ont montré que le virus IAHP pouvait également atteindre d’autres espèces d’oiseaux sauvages considérées alors comme des espèces relais dans la transmission du virus entre les espèces d’oiseaux d’eau et les oiseaux domestiques. C’est dans ce contexte d’évaluation du risque de contamination de l’avifaune domestique par l’avifaune sauvage que s’inscrit ce travail de recherche. Cette étude a pour objectif d’estimer, pour une structure environnementale dans un écosystème donné, quelles sont les espèces d’oiseaux sauvages qui fréquentent les alentours immédiats des élevages, et quelle serait la probabilité de fréquentation des unités écologiques, y compris du parcours de volailles, par les oiseaux sauvages. Pour ce faire, des observations ornithologiques ont été conduites pendant le printemps 2008 sur dix sites d’élevages de la région de la Dombes. La présence d’une espèce d’oiseau, traduite par un nombre de contacts par unité écologique, a été analysée selon un modèle linéaire généralisé et par modélisation bayésienne. Les résultats obtenus permettent de caractériser chaque unité écologique de chaque site par son attractivité ou la probabilité de fréquentation de cette unité pour différentes espèces d’oiseaux. On observe de manière générale que : L’attractivité des parcours de volailles est plus élevée que celle des autres unités écologiques, L’attractivité des parcours de volailles est très faible pour les oiseaux d’eau, et La probabilité de fréquentation des parcours de volailles la plus élevée est obtenue pour les passereaux. Ces résultats nécessitent d’être complétés par des études de présence et détection de chaque espèce d’oiseau dans chaque site.
Carole Dubuc-Forfait, Elodie Rousset, J-L. Champion, M. Marois, P. Dufour, E. Zerhaoui, R. Thiéry & P. Sabatier
La fièvre Q est une zoonose due à Coxiella burnetii. Le risque de transmission de cette bactérie est plus important par voie aérienne ou par contact étroit avec des ruminants infectés. Une enquête en élevages caprins laitiers a montré la fréquence élevée du portage asymptomatique de la fièvre Q dans le Sud-Est de la France. En 2006 et 2008 respectivement, 13/14 et 24/28 troupeaux étaient séropositifs. De plus, l’excrétion de la bactérie par voie vaginale a été détectée dans 7/9 de ces troupeaux : 5% à 100% des chèvres étaient excrétrices. En combinant les données d’âge et de sérologie des chèvres, une analyse en composantes principales a permis de réaliser une typologie sur les niveaux de circulation de l’infection intra-élevage. Cette typologie a présenté une bonne corrélation avec le niveau d’excrétion à l’échelle du troupeau (prenant en compte fréquence et quantité). Ces résultats sont encourageants en vue d’utiliser cette typologie pour repérer les troupeaux excréteurs, et ainsi évaluer un risque d’exposition à C. burnetii pour d’autres élevages mais aussi pour la population humaine.
Ariane Payne, Stéphanie Desvaux, Karine Chalvet-Monfray, J-F. Renard et D.J. Bicout
Depuis 2003, le Vietnam connaît l’incidence d’influenza aviaire hautement pathogène la plus élevée d’Asie. La transmission du virus influenza entre volailles se produit à l’occasion de nombreux contacts qui ont lieu au sein des réseaux de distribution. Notre objectif est de modéliser la dynamique de ces flux de volailles à l’échelle d’un réseau communal d’une province du Nord du Vietnam à partir de données recueillies sur place, et de développer une modélisation de la propagation du virus influenza forcée par la dynamique des flux. Les résultats de simulation montrent comment évoluent les quantités de volailles au cours du temps sur une période de deux ans. Nous visualisons la plasticité du système (population de volailles au sein d’un réseau) face aux évènements perturbant les flux d’échanges.
Communications affichées
V. Auvigne, J-L. Pinsard & H. Gourgues
La spécificité d’un test de diagnostic Elisa du virus du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (IDEXX HERDCHEK* PRRS 2XR) est étudiée dans une population d’élevages de sélection-multiplication régulièrement contrôlée et négative. Deux sous-populations sont étudiées : les truies reproductrices adultes et les jeunes (cochettes entre 80 et 150 jours d’âge). Un total de 641 animaux adultes provenant de 50 prises d’échantillon et 1 017 jeunes animaux provenant de 5 prises d’échantillon est inclus. La spécificité observée est significativement (p < 0,02) plus élevée chez les jeunes (99,51%, IC95 : 99,03 – 99,99) que chez les adultes (98,28 %, IC95 : 97,20 – 99,37). La moins bonne spécificité observée sur les animaux adultes n’est pas liée à une augmentation du ratio S/P moyen mais à une variabilité plus importante de ce ratio dans cette sous-population.
Fabiana Dal Pozzo, K. De Clercq, H. Guyot, Elise Vandemeulebroucke, P. Sarradin, F. Vandenbussche, E. Thiry & C. Saegerman
Le sérotype 8 du virus de la fièvre catarrhale ovine (BTV-8), identifié pour la première fois au Nord de l’Europe en août 2006, a été la cause de signes cliniques sévères et de troubles de la reproduction chez les bovins. L’étude de la pathogénie du BTV-8 chez les bovins nécessite l’obtention d’un modèle animal expérimental qui puisse reproduire les manifestations cliniques observées sur le terrain.
Cécile Herr, J. Barnouin, L. Ren, I. Boone & M. Dispas
Pour accélérer la détection et l’identification des maladies animales émergentes, les autorités sanitaires belges ont lancé un programme de « Monitoring et Surveillance ». Ce programme inclut le développement d’un outil internet qui sera un point de convergence entre vétérinaires de terrain, experts vétérinaires et autorités sanitaires. Une interface Web multilingue, conçue en étroite collaboration avec l’Unité d’épidémiologie animale de l’INRA, permettra aux vétérinaires belges de rapporter les syndromes atypiques observés chez les animaux de rente. Le système cible les maladies émergentes mais aussi les maladies connues avec une expression clinique atypique. Une méthode flexible de groupement hiérarchique associe automatiquement les cas similaires sur base des signes cliniques, des catégories animales affectées et de la distribution spatio-temporelle. Les informations sur les groupes de cas similaires détectés sont accessibles à un réseau de spécialistes en pathologie, sémiologie et épidémiologie pour investigation complémentaire.
L. Ndriko Mayigane, J. Yaovi Hounkanly, Y. Kabore & F. Poudevigne
En Septembre 2008, le Togo a connu pour la seconde fois après 2007 des nouveaux foyers de l’Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP) à virus H5N1. La FAO (Food and Agriculture Organisation) a dépêché sur place une équipe du Centre d’Urgence pour les Maladies Animales Transfrontalières (ECTAD) pour aider le gouvernement togolais à contrôler les foyers et empêcher au virus de se répandre dans le pays. La stratégie de contrôle et de surveillance élaborée a aussitôt été mise en œuvre dans la région concernée et a permis la maîtrise du foyer et l’indemnisation des propriétaires de volailles abattues. Les activités menées ont concerné entre autres les abattages sanitaires, l’application des mesures de biosécurité et le renforcement du système d’épidemiosurveillance du Togo.
C. Roqueplo, H. Cihan, J-L. Marié, Nilufer.Aytug & B. Davoust
Entre avril et juillet 2007, soixante ours bruns (51 adultes et 9 jeunes / 39 mâles et 21 femelles) vivant dans le sanctuaire pour ours de Karacabey (superficie : 110 000 m2), dans la région de Bursa en Turquie ont fait l’objet d’un prélèvement sanguin sous anesthésie générale (kétamine, xylazine). Chaque ours a été examiné et tous étaient en apparente bonne santé. Les échantillons recueillis ont été testés vis-à-vis de différents agents pathogènes. Les investigations sérologiques ont porté sur des agents de maladies canines et/ou zoonotiques décrites chez les Ursidés : le virus de la maladie de Carré (CDV), le parvovirus canin de type 2 (CPV-2), l’adénovirus canin de type 1 (CAV-1), différents serovars de Leptospira interrogans, Brucella spp., Borrelia burgdorferi, Ehrlichia canis, Anaplasma phagocytophilum, Leishmania infantum, Toxoplasma gondii et Dirofilaria immitis. La séroprévalence chez les ours était de 65% (39/60) pour différents serovars de L. interrogans et de 20% (12/60) pour la toxoplasmose. Quarante et un pourcent (25/60) des ours présentaient des titres positifs très faibles en anticorps vis-à-vis de la maladie de Carré (de 1/2 à 1/11). Aucun anticorps n’a été détecté vis-à-vis du virus de la parvovirose canine, du virus de l’hépatite infectieuse canine et des agents de la brucellose, de la maladie de Lyme, de l’ehrlichiose monocytaire canine, de l’anaplasmose, de la leishmaniose et de la dirofilariose. Les résultats obtenus dans cette étude mettent en évidence la circulation de certains agents pathogènes dans la population des ours bruns du sanctuaire de Karacabey. La mise en place de mesures de protection est indispensable, les Ursidés étant particulièrement sensibles au virus de la maladie de Carré (décès d’un ourson du parc en 1999). De nouvelles investigations visant d’autres espèces du parc (canidés, rongeurs…) permettraient d’améliorer les connaissances des facteurs épidémiologiques et écologiques associés à ces maladies infectieuses.
INFORMATIONS
Barbara Dufour, F. Moutou & B.Toma
F. Moutou