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Barbara Dufour
JOURNÉES AEEMA, 1er JUIN 2012 - COMMUNICATIONS
Maria Sylvia Gennero, Nicoletta Vitale, Rosaria Possidente, Daniela Dezzutto, Stefania Bergagna, Manuela Massa & Laura Chiavacci
La paratuberculose en Italie devient de plus en plus importante dans les élevages laitiers. À la suite d'une étude conduite dans la région Piémont sur le lait de mélange de 1 531 élevages, la prévalence a été estimée à 21,75%. Sur la base de ces résultats, on a proposé un plan volontaire de contrôle de la maladie. Le programme comporte trois étapes : La sensibilisation des associations des éleveurs sur les risques liés à la maladie ; Le dépistage gratuit sur le lait de mélange avec le test ELISA ; La surveillance en ELISA sur le lait des animaux de plus de deux ans, trois fois par an (coûts à la charge de l‘éleveur). En même temps ont été données les bonnes pratiques de gestion et les mesures de biosécurité pour limiter la diffusion de la maladie.
Marie-France Humblet, S. Vandeputte, A. Albert, Christiane Gosset, Nathalie Kirschvink, E. Haubruge, Fabienne Fecher-Bourgeois, P-P Pastoret & C. Saegerman
Le processus de hiérarchisation présenté dans ce travail repose sur une prise de décision multicritères qui inclut les opinions d‘experts multidisciplinaires et des données de médecine factuelle. Cent maladies animales et zoonotiques ont été considérées dans l‘exercice et cinq catégories regroupant 57 critères ont été prises en compte. Des experts internationaux ont réalisé une pondération intra-catégorie et inter-catégories des critères. L‘information correspondant à chaque critère/maladie a été collectée sur base de la médecine factuelle. Un score global pondéré a été calculé pour chaque maladie sur base de deux approches, déterministe et probabiliste. Un classement consécutif des maladies a été établi. Un arbre de classification et de régression a permis de classer les maladies en quatre sous-groupes. Peu de différences ont été observées entre les méthodes déterministe et probabiliste. Cet outil générique et prédictif pourrait être appliqué dans différents contextes et à des maladies affectant d‘autres espèces animales.
Coralie Lupo, C. Francois, Isabelle Arzul, Céline Garcia, J-P Joly & T. Renault
Les enjeux de la surveillance épidémiologique sont globalement similaires entre les différentes filières de production animale, mais les modalités de surveillance ont été principalement conceptualisées pour les productions terrestres. Leur adaptation au contexte des productions aquacoles, conchylicoles en particulier, présente plusieurs défis tant par les caractéristiques biologiques des animaux que par celles de leur élevage en milieu marin. L‘objectif prioritaire de la surveillance des maladies des coquillages marins est la détection précoce de l‘apparition d‘une maladie exotique ou nouvelle afin d‘entreprendre rapidement une lutte. Pour atteindre cet objectif, des modalités de surveillance événementielle et ciblée sur le risque d‘introduction ou d‘émergence sont combinées et coordonnées par le Réseau de pathologie des mollusques (Repamo), réseau de surveillance de la santé des mollusques marins du littoral français.
Ariane Payne, Maria-Laura Boschiroli, E. Gueneau, J-L Moyen, T Rambaud, Barbara Dufour, Emmanuelle Gilot-Fromont & J. Hars
La Seine-Maritime, la Côte-d‘Or et la région Dordogne/Charente sont les départements où les prévalences en tuberculose bovine (TB) sont les plus élevées chez les bovins ou dans la faune sauvage en France. Dans ces zones, des enquêtes ont été mises en place dans l‘objectif de détecter la présence de TB chez le blaireau, espèce reconnue comme réservoir de l‘infection dans les îles britanniques. La nécropsie réalisée sur 1 599 blaireaux a révélé une prévalence lésionnelle significativement plus élevée en Dordogne/Charente (14/293, 4,8%) qu‘en Côte-d‘Or (20/1146, 1,7%) et en Seine-Maritime (2/160, 1,25%). En Seine-Maritime, M. bovis a été isolé par culture sur un seul blaireau parmi les 103 analysés. Autour des foyers bovins, la prévalence obtenue par PCR s‘élève à 29/218 (13,3%) en Dordogne/Charente et à 45/878 (5,1%) en Côte-d‘Or. Dans ce même département, la prévalence par culture est de 49/878 (5,6%). Tous les blaireaux infectés ont été trouvés en zone d‘infection bovine et les souches isolées sont les mêmes que celles identifiées chez les bovins à proximité. Ces résultats montrent que le blaireau participe au système multi-hôtes de M. bovis en France, son rôle épidémiologique exact restant à déterminer.
E. Reveillaud, Sandrine Ruette & J. Hars
Depuis 2004, la tuberculose bovine est en recrudescence dans les cheptels bovins de la Dordogne. Même s‘il est acquis que les cas observés sur la faune sauvage ont, au départ, une origine bovine, la faune sauvage pourrait, à terme, contribuer à la persistance de la maladie. A ce titre, une enquête épidémiologique menée entre 2010 et 2011 sur la faune sauvage a permis de découvrir 10 blaireaux infectés (n=199 blaireaux analysés) dans la zone d‘infection bovine ainsi qu‘un cerf, un chevreuil et quatre sangliers. L‘analyse bibliographique montre que la densité de population des espèces sensibles est un facteur de risque majeur de constitution de cycles épidémiologiques pérennes de tuberculose bovine dans la faune sauvage. Cette étude a pour objectif de déterminer les densités de population de blaireaux dans deux zones d‘une centaine de km2 chacune dans la zone d‘infection du nord de la Dordogne. Ces zones ont été prospectées de manière à localiser des terriers de blaireaux à partir de transects répartis sur la base d‘un échantillonnage systématique de 50 points par zone. Les densités de terriers principaux (TP) occupés sont de 0,50 TP/km2 dans la zone 1 et de 0,73 TP/km2 dans la zone 2. Le nombre moyen d‘individus par terrier a été évalué à l‘aide de pièges photographiques disposés devant les entrées de 10 TP dans la zone 1 et de 15 terriers dans la zone 2. La taille des groupes de blaireaux présents dans ces terriers varie de zéro à cinq individus. De ces estimations, nous avons déduit des densités de l‘ordre de 0,85 blaireau/km2 dans la zone 1 et de 1,17 blaireau/km2 dans la zone 2. Ces densités correspondent aux valeurs habituellement rencontrées en Europe continentale mais sont très inférieures à celles de Grande-Bretagne où elles peuvent atteindre 20 à 50 individus/km2, ce qui peut entrainer des différences quant au rôle épidémiologique de l‘espèce. Les différences de protocoles entre les études menées en France et en Grande-Bretagne, ainsi que la présence de biais, sont à prendre en compte pour la comparaison des résultats.
C. Saegerman, N. Speybroeck, Fabiana Dal Pozzo & G. Czaplicki
La fièvre Q est une zoonose dont la répartition est mondiale chez les ruminants domestiques. Souvent négligée dans le diagnostic différentiel, la fièvre Q peut persister dans les troupeaux et causer des pertes économiques sur le long terme. Chez les ruminants, les manifestations cliniques les plus fréquentes sont des avortements, des mises bas prématurées, des métrites et de l‘infertilité. Chez les bovins, la fièvre Q est fréquemment asymptomatique et/ou sous-rapportée. La surveillance syndromique qui utilise des données liées à la santé (signes cliniques ou autres données) est actuellement mise en exergue car elle peut précéder ou se substituer au diagnostic formel de la maladie (analyses complémentaires). En outre, l‘usage de nouvelles méthodes en épidémiologie vétérinaire est de première importance afin d‘identifier des indicateurs épidémiologiques de l‘exposition des troupeaux à Coxiella burnetii. Une étude transversale randomisée a été conduite dans des troupeaux laitiers en Wallonie à l‘aide d‘un test ELISA réalisé sur lait de grand mélange (N = 206 troupeaux). Un troupeau présentant un résultat positif a été assimilé à un troupeau exposé au risque. En même temps, un questionnaire d‘enquête épidémiologique a été réalisé visant à identifier la présence de signes cliniques présomptifs de la fièvre Q dans les 12 mois qui précédaient ce prélèvement. Une régression logistique multivariée a permis d‘identifier, chez les vaches multipares, le retour en chaleur irrégulier et chez les primipares, la mortinatalité et la naissance de veaux faibles comme des indicateurs de risque d‘exposition des troupeaux laitiers à la fièvre Q. Une régression quantile boostrappée a confirmé que la note clinique moyenne était significativement plus importante dans les troupeaux exposés. Un arbre de classification et de régression a permis d‘identifier que les principaux déterminants étaient le nombre moyen de signes cliniques et l‘infertilité. L‘usage de méthodes épidémiologiques avancées permet de proposer la surveillance syndromique (utilisant des indicateurs cliniques) comme outil permettant de caractériser, en Wallonie, des troupeaux laitiers exposés à la fièvre Q. Cette surveillance syndromique permet de cibler des investigations complémentaires à réaliser dans les troupeaux laitiers présentant des indicateurs cliniques altérés.
Daniela Manila Bianchi, A. Barbaro, Silvia Gallina, Nicoletta Vitale, Maria Caramelli, Laura Chiavacci, Paola Musicanti & Lucia Decastelli
Listeria monocytogenes est une cause importante de zoonose (listériose) à transmission alimentaire allant de la gastro-entérite à la méningite. La listériose est transmise aux humains par des aliments contaminés, comme le lait cru. En Italie, la majorité du lait consommé quotidiennement est le lait traité thermiquement, mais depuis 2007, comme le Ministère de la Santé a autorisé les distributeurs automatiques de vente de lait cru, la consommation de ce produit a augmenté. Actuellement, en Italie, 1 032 troupeaux sont autorisés à fournir des distributeurs automatiques de lait et 112 (environ 10%) sont enregistrés dans la Région Piémont. Cette étude a voulu étudier la présence de Listeria monocytogenes dans le lait cru provenant des troupeaux et des distributeurs automatiques dans le Nord-Ouest de l‘Italie (Région du Piémont). Entre juillet 2010 et juillet 2011, 407 échantillons de lait cru ont été recueillis à partir des 112 distributeurs automatiques ou des 93 fermes qui fournissent des distributeurs automatiques et ont été analysés. Listeria monocytogenes a été isolé à partir de 7 sur 407 échantillons de lait (1,72%, IC95% : 0,7% -3,5%): 3/93 ont été isolés dans les fermes (3,23%, IC95%: 0,7% -9,1%) et 4/112 chez les distributeurs automatiques (3,6%, IC95%: 0,9% -8,9%). Les sérotypes les plus fréquemment isolés étaient 1/2 a et 4b/4e. Ces résultats décrivent l'importance de l'avis « de faire bouillir avant de le boire » que le Ministère italien de la Santé a rendu obligatoire sur les machines automatiques de vente afin d'informer les consommateurs. Le traitement thermique du lait cru est toujours le plus efficace pour réduire le risque de listériose et d'autres maladies d'origine alimentaire.
Silvia Gallina, Daniela Manila Bianchi, A. Bellio, F. Pulitano, F. Zuccon & Lucia Decastelli
La viande de porc, de cheval et de gibier peut être infestée par des larves du nématode zoonotique Trichinella, qui peut causer des maladies graves chez le consommateur. Cet article rapporte les analyses effectuées pour la détection des larves de Trichinella spp., par le Laboratorio Controllo Alimenti (Laboratoire Contrôle des Aliments) de Istituto Zooprofilattico Sperimentale Piemonte, Liguria e Valle d‘Aosta de Turin (Piémont - Italie) pendant l‘année 2011. Un total de 13 533 échantillons (12 050 échantillons d‘animaux abattus, 1 183 échantillons d‘animaux tués à la chasse, 300 échantillons d‘animaux sauvages) ont été analysés conformément aux méthodes du règlement CE 2075/2005. Quatre échantillons d‘animaux sauvages (renards) ont donné un résultat positif pour Trichinella spp. Aucun autre échantillon d‘animaux pour la viande n‘était contaminé par Trichinella spp. Les résultats de ce plan confirment que le système de gestion de Trichinella est capable d‘éviter le contact entre les animaux sauvages et domestiques, assurant la protection de l‘infection des troupeaux.
H. Haskouri, K. Chabaa, M. Amine Bensebaa, H. El Rhaffouli, H. Qadda, R. Boukhris, M. El Allouchi & L. Fathallah
La rage est une maladie infectieuse, virulente, inoculable en général par morsure. Il s‘agit d‘une zoonose majeure dont l‘évolution est toujours fatale lorsqu‘elle est cliniquement déclarée. Dans le cadre d‘opérations extérieures, les forces armées royales marocaines sont appelées à intervenir dans des théâtres où la rage sévit de façon enzootique. Par conséquent, le service de santé est appelé à jouer un rôle de protection à la fois du personnel et des animaux militaires, ceci par la mise en place de procédures permettant la maîtrise du risque rabique. Cette maîtrise est matérialisée par l‘application de mesures préventives, sanitaires et médicales, visant à soustraire le personnel au risque rabique et par la prise en charge optimale d‘une éventuelle exposition accidentelle.
Maria Cristina Radaelli, A. Romano, Nicoletta Vitale, Laura Chiavacci & Mariella Goria
La fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue, en anglais Bluetongue – BT) est une maladie virale des ruminants dont la transmission se fait par l‘intermédiaire de moucherons piqueurs du genre Culicoïdes. Le virus responsable de la maladie (BTV) est un Orbivirus à ARN segmenté de la famille des Reoviridae. La réplication du virus est caractérisée par plusieurs niveaux de mutation pendant la transmission du virus entre ses hôtes (moucherons et ruminants). Ces mutations contribuent à la diversification et à l‘évolution indépendante de segments d‘ARN, en lien avec l‘origine géographique du type du virus (topotype). Ce travail d‘épidémiologie moléculaire se propose d‘établir l‘origine des topotypes impliqués dans les foyers de BTV-8 dans la région du Piémont, en Italie du Nord-Ouest.
JOURNÉES AEEMA, 31 MAI 2012 - LA SURVEILLANCE SYNDROMIQUE
L. Josseran
La surveillance syndromique est apparue dans le champ de la surveillance sanitaire à la fin des années 1990. D‘abord proposée pour l‘identification sanitaire d‘un acte de bioterrorisme, elle a peu convaincu de son intérêt et de l‘apport qu‘elle pouvait représenter. La définition qui en est proposée aujourd‘hui par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) d'Atlanta est la plus communément admise. Elle définit cette surveillance comme fondée sur une automatisation de l‘enregistrement et du transfert de données enregistrées dans un but professionnel. Des nombreuses expérimentations ou systèmes développés à cette époque, très peu ont survécu. Seuls sont toujours utilisés les systèmes qui ont intégré une démarche de santé publique à travers des surveillances à large échelle et une implication forte des structures officielles de surveillance sanitaire. La surveillance syndromique possède de nombreux avantages tels que l‘accès à des données en grand nombre en temps réel, l‘absence de charge de travail spécifique pour la saisie des données, la constitution de bases historiques utiles comme référence, mais qui ne doivent pas faire oublier ses limites (sensibilité ou spécificité parfois limitées, contraintes techniques lourdes...). L‘expérience acquise aujourd‘hui montre que la surveillance syndromique ne doit pas être opposée à la surveillance classique. Elles doivent au contraire être présentées comme complémentaires. Enfin, la surveillance syndromique doit être mise en perspective temporelle dans son utilisation, à très court terme pour l‘alerte, à moyen terme pour la création de référence historique et enfin à long terme pour la constitution de bases de données historiques utiles pour la description de l‘état de santé de la population au début du 21ème siècle.
P. Hendrikx, J-B. Perrin, Céline Dupuy, D. Calavas & Barbara Dufour
La surveillance syndromique est un concept qui se développe depuis une dizaine d‘années. Un grand nombre d‘initiatives sont recensées dans le domaine de la santé animale mais la diversité des terminologies, des définitions utilisées et des types de dispositifs à l‘étude démontrent l‘intérêt de réaliser une typologie de ces dispositifs. L‘étude des dispositifs existants permet de proposer une classification selon quatre critères : l‘objet de la surveillance (ciblé ou non ciblé), la source de données (sanitaires ou non sanitaires), le système de collecte des données (autonome ou intégré) et la méthode d‘analyse des données (à dire d‘expert ou quantitative). En nous appuyant sur ces critères nous proposons une typologie des dispositifs de surveillance syndromique en deux groupes principaux : les systèmes autonomes centrés sur des données sanitaires et les systèmes non ciblés, intégrés et centrés sur l‘automatisation de la collecte et du traitement des données.
Agnès Leblond & P. Hendrikx
La surveillance syndromique est une approche d‘investigation dans laquelle les autorités sanitaires, assistées par un système d‘acquisition automatique de données, sont capables de suivre des indicateurs de maladie en temps réel afin de détecter précocement une émergence, avant même la confirmation des cas par le laboratoire, en vue de la mise en œuvre rapide de mesures de prévention. Nous présentons dans cet exposé l‘application de ces technologies à la surveillance de la maladie de West Nile chez le cheval en Camargue. Une plateforme informatique permettant aux vétérinaires de saisir les descriptions cliniques des cas observés a été développée et testée. Un système utilisable directement sur le terrain, au « chevet du cheval », permettait la saisie puis le transfert vers un serveur central des cas cliniques observés. Le site Internet sécurisé permettait la saisie et la consultation des descriptions cliniques et donnant accès à une rétro-information sur l‘ensemble des cas déclarés. Le système a été testé en 2004 en Camargue par le suivi des cas de syndrome nerveux déclarés au cours de l‘épisode de West Nile chez les chevaux. L‘analyse rétrospective de cet épisode montre qu‘une valeur de seuil d‘alerte fixée à trois déclarations par semaine aurait permis de fournir une alerte quatre semaines avant le début de la période épizootique. Ces outils devraient être développés et évalués pour permettre la mise en œuvre précoce de mesures de prévention et de contrôle.
E. Belchior, Isabelle Bonmarin & D. Levy-Bruhl
La surveillance de la grippe humaine en France s‘appuie sur un ensemble de dispositifs complémentaires, épidémiologiques et virologiques : le suivi des consultations pour syndrome grippal des réseaux en médecine ambulatoire, les analyses virologiques coordonnées par le Centre National de Référence des virus influenzae, les signalements de foyers d‘infections respiratoires aiguës dans les collectivités de personnes âgées, la surveillance des passages aux urgences et des hospitalisations pour grippe, la surveillance des cas graves de grippe hospitalisés en services de réanimation et l‘analyse des données de mortalité. A ces dispositifs, s‘ajoute l‘évaluation de la couverture et de l‘efficacité vaccinale contre la grippe.
J-B. Perrin, C. Ducrot, P. Hendrikx & D. Calavas
En santé animale, les dispositifs de surveillance de la mortalité sont rares alors que de nombreuses données sont collectées en routine, notamment via les registres nationaux d‘identification et les centres d‘équarrissage. Plusieurs projets vétérinaires sont toutefois actuellement à l‘étude en France et en Europe. Cet article se fonde sur un inventaire synthétique des initiatives existantes et passées en santé animale et humaine pour discuter l‘intérêt de surveiller la mortalité et les méthodes à mettre en œuvre pour y parvenir, à la fois dans une perspective d‘alerte précoce et pour une surveillance à plus long terme.
D. Calavas, J-B Perrin, Céline Dupuy, C. Ducrot, M. Savey & P. Hendrikx
La surveillance syndromique est une approche séduisante, dans un contexte de maîtrise globale des principales maladies infectieuses (avec comme corollaire l'augmentation relative des risques de ré- émergence de ces maladies et d'introduction de maladies exotiques) et de réduction des moyens affectés à la surveillance. Initialement développée pour la détection d‘évènements inattendus, la surveillance syndromique est supposée en améliorer la précocité (en se basant sur des données disponibles en temps réel, et non sur des résultats de laboratoire) et en limiter le coût (lesdites données étant déjà produites à d‘autres fins). Certains considèrent même qu‘elle pourrait permettre d‘identifier des phénomènes émergents non détectés ou non détectables par les systèmes de surveillance traditionnels.
G. Brucker
BRÈVES COMMUNICATIONS
C. Saegerman, L. Martinelle, Fabiana Dal Pozzo & Nathalie Kirschvink
Une enquête anonyme préliminaire a été conduite chez des éleveurs de moutons durant la période allant de février à mai 2012 en vue de contribuer à l‘estimation future des pertes économiques dues au virus Schmallenberg (SBV). Les résultats préliminaires ont mis en exergue plusieurs caractéristiques significativement plus présentes dans les exploitations affectées par le SBV. Il s‘agit d‘une fréquence plus élevée d‘avortements, d‘agneaux nés avec des membres tordus et figés, d‘une mortalité plus élevée des agneaux durant la première semaine de vie et des dystocies plus fréquentes ayant entrainé des traitements symptomatiques. La mise en place d‘une enquête à plus large échelle, incluant un plus grand nombre d‘éleveurs est nécessaire pour permettre une analyse plus détaillée de l‘impact du SBV dans la filière ovine.
Stefania Bergagna, Maria Sylvia Gennero, Elisabeta Mellia, Rosaria Possidente, Laura Chiavacci & Nicoletta Vitale
Les programmes de contrôle de la paratuberculose en Europe ont déjà commencé. En Italie, il n'existe aucun programme de contrôle de la maladie, alors qu‘on estime la prévalence entre 10% et 50%. Dans la région du Piémont, pour évaluer la prévalence de l‘infection, nous avons testé 1 531 troupeaux échantillons de lait de mélange avec la méthode ELISA (Pourquier screening/Verification) trois fois par an. La prévalence a été estimée avec @Risk, tenant en compte de la sensibilité et de la spécificité du test. Nous avons considéré positif un élevage qui a été trouvé positif au moins à un des trois tests. La séroprevalence correcte a été évaluée à 21,75% des troupeaux testés.