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Toma (B)
 
QUALITÉ DES ANALYSES BIOLOGIQUES EN ÉPIDÉMIOLOGIE ET DÉCISIONS DE SANTÉ (Réunion AEEMA, Alfort, 7 décembre 1989)
 
Fournier (D) & Lorant (JM)
La qualité des résultats d'analyses est étudiée au sens global dans le cadre du Laboratoire Vétérinaire Départemental. La première partie de l'article aborde les différents éléments qui conditionnent la qualité de la production analytique, avec un développement plus important concernant le contrôle de qualité des réactifs et le contrôle d'exécution des analyses. La deuxième partie, consacrée à la qualité de la communication des résultats, présente en détail l'ensemble des informations que peut contenir un résultat d'analyse. Le problème de sa formulation est soulevé. Les moyens aujourd'hui disponibles de transmission rapide et confidentielle sont décrits. L'archivage est abordé avant d'engager la discussion sur une politique tarifaire qui doit être raisonnée pour garantir la pérennité du service. Font suite les dispositions à prendre pour, d'une part maintenir la qualité au sein du laboratoire, d'autre part obtenir la confiance des utilisateurs en leur démontrant la qualité. Le manuel de qualité est décrit. Les procédures d'accréditation et d'audit sont évoquées.
 
Brunet (J) & Van de Wiele (A)
Après avoir rappelé la définition de la qualité et distingué les deux types d'utilisateurs du laboratoire (individuels et collectifs), les auteurs énoncent les trois phases importantes qui aboutissent au résultat d'analyse : la prise d'échantillon, le "service-analyse" (comprenant la mesure du paramètre biologique et sa communication à l'usager), l'interprétation du résultat. Il est ensuite envisagé les besoins des utilisateurs individuels (conseil pour les prélèvements ; clarté du résultat et brièveté du délai ; interprétation) et les besoins des utilisateurs collectifs (coûts réduits) : dans les deux cas, les qualités intrinsèques attendues des tests sont étudiées sur des cas concrets. Les auteurs avancent quelques propositions pour une meilleure satisfaction des utilisateurs : organiser le dialogue entre les usagers, les laboratoires de diagnostic et les laboratoires nationaux producteurs des techniques de diagnostic ; standardiser les techniques et mettre en œuvre une politique de qualité interne aux laboratoires ; organiser une véritable information des utilisateurs par un accès aux résultats des contrôles externes ; normaliser le langage utilisé par les laboratoires.
 
André-Fontaine (G)
Dans cet article sont tout d'abord définis les concepts de sensibilité et de spécificité d'un test établis dans des conditions expérimentales. Ensuite, sont évoquées la valeur prédictive d'un résultat positif et la valeur prédictive d'un résultat négatif, employées en épidémiologie, et leur évolution en fonction des valeurs intrinsèques du test. Enfin, l'attention est attirée sur l'importance des qualités d'une technique en fonction de l'objectif de qualification d'un individu ou d'un cheptel.
 
Bénet (J-J)
L'application des concepts de sensibilité, spécificité et valeurs prédictives (positive et négative) à la tuberculose bovine révèle des insuffisances dans la définition de méthodes de référence permettant effectivement de comparer les résultats entre les auteurs, et par là-même autorisant une application sur le terrain de ces notions, qui réponde de façon systématiquement pertinente aux besoins de l'intervenant. Pour l'assainissement des cheptels infectés, les notions statistiques en question conduisent à justifier les choix retenus dans la lutte, consistant à recourir à des méthodes d'appoint, en particulier épidémiologiques. En ce qui concerne le dépistage des cheptels infectés, le risque d'erreur par défaut est très faible. En revanche, pour la détermination du risque d'erreur par excès, les notions statistiques individuelles ne peuvent être extrapolées à l'échelon des cheptels : elles nécessitent des études épidémiologiques spéciales à la région concernée, qui seules permettent d'aider de façon pertinente aux décisions correspondantes.
 
Leforban (Y) & Vannier (P)
Les qualités des tests sérologiques doivent être appréciées en fonction de la situation épidémiologique de la maladie qu'ils sont chargés de dépister. Un test ELISA destiné à la mise en évidence des anticorps de la peste porcine classique a été développé. Ce test a été étalonné par rapport au test de séroneutralisation existant : les deux tests présentent donc des sensibilités et spécificités équivalentes. Le choix du seuil de ces deux techniques a été établi en privilégiant la sensibilité, la contrepartie étant leur faible spécificité. Ce manque de spécificité est dû aux réactions sérologiques croisées existant entre le virus de la peste porcine classique et les autres Pestivirus (virus de la maladie des muqueuses et virus de la Border disease). Compte tenu de l'absence de foyer résiduel de peste porcine classique en France et des réactions sérologiques croisées, les tests présentent actuellement une valeur prédictive positive voisine de 0, la valeur prédictive négative étant proche de 100 %. Malgré leurs valeurs prédictives positives très faibles, ces tests sérologiques permettent d'assurer l'épidémiosurveillance de la maladie dans des conditions satisfaisantes.
 
Garin-Bastuji (B)
La prophylaxie réglementée de la brucellose bovine a été primitivement entreprise selon des procédures et avec des techniques qui, pour certaines d'entre elles, ne répondent plus à leurs objectifs dans la situation épidémiologique actuelle de la maladie en France. L'auteur analyse les qualités de chacune des méthodes de diagnostic utilisées en France à partir de données épidémiologiques issues de travaux français et étrangers et tire les conséquences en matière de stratégie d'utilisation de ces épreuves en prophylaxie sanitaire, dans le cadre des échanges et mouvements d'animaux et pour l'assainissement des foyers.
 
Grenier (B)
L'analyse décisionnelle peut apporter un gain d'information considérable en particulier dans les problèmes de Santé Publique souvent posés sous forme de rapport coût/efficacité. L'exemple choisi est celui du choix d'une politique de prévention, en médecine humaine, du risque de rhumatisme articulaire aigu. Deux modalités de traitement des angines aiguës sont proposées : soit traitement systématique de toutes les angines, soit traitement sélectif des seules angines dont le prélèvement de gorge a montré la présence de Streptococcus pyogenes. L'analyse décisionnelle est conduite sur un arbre de décision Jusqu'au calcul du coût unitaire du traitement qui, jouant le rôle de seuil décisionnel, permettrait au moindre coût, d'adopter le traitement le plus efficient dans l'ensemble de la population des enfants atteints d'angine aiguë et soumise au risque rhumatismal.
 
Eloit (M), Perrin (B), Perrin (M), Fedida (M) & Toma (B)
Les auteurs présentent une synthèse des informations disponibles sur les performances des kits ELISA appliqués aux mélanges de sérums ou de laits; dans le dépistage de la leucose bovine enzootique (L.B.E.). Les principales performances (spécificité, sensibilité, détectabilité, valeurs prédictives) sont décrites pour différents réactifs commercialisés et dans différentes situations épidémiologiques. Le bilan de ces informations permet d'en tirer plusieurs conséquences pour la conduite du dépistage au cours de la prophylaxie de la L.B.E.
 
Bénet (J-J)
La dégradation de la valeur prédictive positive du dépistage de la tuberculose bovine en fonction de la baisse de la prévalence conduit à devoir adapter les règles de décision de santé, tant à l'échelon du cheptel que de la région. L'expérience du terrain a appris au vétérinaire praticien à devoir interpréter les résultats des tests tuberculiniques utilisés pour le dépistage des cheptels bovins infectés de tuberculose. La démarche correspondante consiste, à partir d'informations anamnestiques et d'éventuelles observations épidémiologiques complémentaires, à chercher à détecter des facteurs de risque d'apparition de la tuberculose dans le cheptel; ceci revient à faire le pari, à partir de ces informations, sur le risque de prévalence de tuberculose, soit élevé, soit nul, de manière à en déduire la valeur possible de la valeur prédictive positive (respectivement suffisante, ou nulle). A l'échelon de la région, les solutions techniques ne peuvent apporter le gain de valeur prédictive positive qui serait acceptable pour réhabiliter les tests, ceci en raison des limites biologiques (valeur intrinsèque des tests) et épidémiologiques (valeur prédictive positive et prévalence). La nécessité d'un changement radical de la stratégie de lutte conduit à envisager une stratégie de développement de la qualité, reposant sur la qualification des cheptels sur la base de la qualification de la région, sur la maîtrise des facteurs de risque, tant au niveau de l'élevage que de la région, et sur un contrôle de la validité de ces procédures; le dépistage de la tuberculose (conception de détection d'incidents) serait assuré par l'abattoir, le dépistage par tuberculination pourrait être réalisé sur un échantillon de la population dans une perspective de qualification de la région.
 
 
ARTICLE D'ÉPIDÉMIOLOGIE
 
Faye (B), Courcy (E) & Barnouin (J)
Dans la plupart des cas, les études en situation d'élevage laitier ne permettent pas de disposer des informations exhaustives quant à l'alimentation des animaux en particulier des quantités individuelles distribuées et, encore moins, des quantités ingérées. Nous ne pouvons obtenir que des informations fragmentaires telles que la distribution hebdomadaire d'aliments dont on connaît la nature, le mode de présentation et le mode de consommation. La distribution dans le temps des aliments principaux de la ration définit un "profil de ration". L'analyse par classification hiérarchique ascendante permet de composer des types d'élevage en fonction de la similitude des profils observés. Ainsi au cours de deux années d'enquêtes, nous avons pu distinguer respectivement 11 et 8 classes d'exploitations en fonction du système alimentaire. Bien que les critères d'agrégation des classes d'élevage ne soient pas les mêmes d'une année sur l'autre, la répartition des types d'exploitations s'effectue en fonction d'abord de la dominante de la ration de base (ensilage de maïs. ensilage d'herbe, foin, système composite) ou des compléments de production (concentré de production, tourteaux,...) et, dans un deuxième temps, en fonction d'éléments secondaires (présence de crucifères, de betteraves, de bouchons déshydratés, etc.) qui peuvent caractériser telle ou telle classe d'élevage. La méthode présentée dans cette étude constitue un prétraitement de l'information, base d'une comparaison des "profils sanitaires" entre les différents types d'élevages déterminés par l'analyse.
 
INFORMATIONS
 
Landais (E) & Dufour (B)