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Éditorial
Barbara Dufour
 
JOURNÉE AEEMA : 20 mai 2005
 
E. Petit
L'analyse concertée de la situation épidémiologique de la BVD dans les conditions d'élevage à dominante charolaise en Bourgogne a amené les acteurs de la santé animale de cette région à proposer aux éleveurs une lutte basée sur la maîtrise de l'expression clinique de la maladie par la vaccination dans les élevages exposés aux contaminations et un renforcement des mesures de biosécurité dans les élevages isolés. Afin d'estimer et suivre l'importance épidémiologique et économique de la BVD et évaluer les effets de cette stratégie, un observatoire régional a été instauré en 2004. Une enquête sérologique sur les jeunes femelles a évalué l'importance de la circulation virale qui a touché près de 14% des jeunes bovins. L'ensemble des observations montre une hétérogénéité géographique et doit être confirmé par des observations ultérieures.
 
Corinne Sailleau, E. Bréard, G. Gerbier, J. Parodi, A. Bouchot & S. Zientara
La « bluetongue », une arbovirose non contagieuse, absente d'Europe depuis 1979, a fait sa réapparition dans les îles grecques en 1998. Depuis cette date, cinq sérotypes viraux (1, 2, 4, 9, 16) ont été isolés en Grèce, en Bulgarie, au Kosovo, en Macédoine, en Italie, en Espagne,au Portugal, en Corse, en Tunisie et au Maroc. Le virus de sérotype 2 fut responsable des épizooties en Corse en 2000 et 2001. Pendant l'automne 2003, des foyers de bluetongue de sérotype 4 furent rapportés en Corse. Dans cet article, nous nous proposons de faire un bilan de l'épizootie corse 2004 impliquant les sérotypes 16 et 4. La surveillance sérologique a permis de démontrer que le virus circulait à bas bruit au cours du premier semestre 2004, les premiers signes cliniques ne sont apparus qu'en août. Les caractéristiques des gènes 2 et 10 des souches isolées sont présentées ainsi que les mesures de surveillance mises en oeuvre.
 
S. Arkle, J. Guy & O. Sparagano
L'arthropode Dermanyssus gallinae est responsable des pertes économiques les plus importantes dans les élevages de poules de nombreux pays. D. gallinae est un ectoparasite hématophage qui se nourrit pendant quelques heures durant la nuit. Le reste de son cycle de développement se passe caché dans les crevasses des murs ou des interstices des équipements de production, ce qui rend son éradication très difficile. De plus, de nouvelles réglementations européennes vont interdire l'usage de certains produits acaricides et les élevages en cage devront être remplacés dans quelques années par des systèmes d'élevage en liberté où les attaques de ces parasites sont plus importantes. Les problèmes économiques sont à plusieurs niveaux. Tout d'abord, comme tout parasite hématophage, D. gallinae entraîne des démangeaisons et une anémie, ce qui a aussi un impact sur la production des oeufs. Les oeufs des poules les plus attaquées ont des marques rouges sur leur coquille qui est aussi plus fragilisée et, de ce fait, de nombreuses pertes ou manques à gagner sont aussi enregistrées. En Grande-Bretagne, les pertes économiques en 2003 furent estimées à 5,5 millions d'euros. Le but de notre étude est de développer un vaccin contre ce parasite et tout d'abord d'étudier les réactions immunitaires des poules lorsqu'elles sont infestées. Un test ELISA a été développé sur les IgY (similaires aux IgG des mammifères) soit dans le jaune d'oeuf, soit dans le sérum. Les études par ELISA ont révélé une corrélation positive entre les niveaux d'anticorps et les niveaux d'infestation. Des études d'antigénicité ont aussi montré que certaines protéines pourraient être utilisées pour un nouveau vaccin.
 
Marie Lahaye, Claire Chauvin, Coralie Lupo & P-Y. Glorennec
Le traitement de données sanitaires, en vue d'identifier des marqueurs ou facteurs de risque et de définir des règles de décision, fait usuellement appel à des méthodes d'analyse multivariées, telles que la segmentation, la régression linéaire ou la régression logistique. Une autre méthode, fondée sur la logique floue, est ici proposée pour construire des arbres de régression aisément interprétables à partir de données collectées en élevage. Les arbres de régression flous combinent la facilité d'interprétation des arbres de décision booléens et l'aspect graduel (sans seuil) de la logique floue. Une illustration de l'application de cette méthode est donnée au travers de la recherche de marqueurs/facteurs « explicatifs » de la saisie des carcasses de dindes en abattoir, à partir des données collectées lors d'une étude conduite en 2001 par le GDS 22, dans le cadre du contrat de plan Etat- région.
 
E. Petit & R. Pouillot
Dans le cadre du dépistage des maladies infectieuses, le recours à un second test lors de réaction positive à un premier test est souvent utilisé pour confirmer ou infirmer la première réaction. Or, l'aptitude à établir un diagnostic biologique juste dépend des valeurs classiques de sensibilité et de spécificité des tests, mais également de la dépendance entre les tests. Cette notion essentielle est le plus souvent négligée. Dans ce contexte, l'influence de la dépendance de deux tests utilisés est étudiée, dans un premier temps sous un angle théorique et dans un second temps sur un exemple numérique inspiré des tests sérologiques ELISA utilisés pour le dépistage de l'IBR. Plus deux tests sont dépendants, plus ils auront tendance à donner le même résultat. La dépendance des réactifs peut se décomposer en : 1. une dépendance de leur sensibilité : si la dépendance est importante, le second test aura tendance à confirmer le premier test sur un animal infecté. Cette dépendance en sensibilité se reflète également dans la proportion de bovins infectés et non dépistés par les deux tests ; 2. une dépendance de spécificité : si la dépendance est importante, le second test aura tendance à confirmer un premier test anormalement positif sur un animal indemne. Cette dépendance en spécificité se reflète par la proportion de bovins non infectés et classés faussement positifs par les deux tests La connaissance de ces facteurs de dépendance, exprimés ici de manière originale, permet de calculer les valeurs prédictives de chaque combinaison des deux tests. L'application numérique sur l'exemple de l'IBR révèle essentiellement la forte influence de la dépendance des spécificités sur le risque de classer infecté à tort un animal sain, en situation de très faible prévalence (situation des élevages qualifiés). Dans l'exemple étudié, en situation de prévalence de 0,1% d'animaux infectés, la probabilité qu'un animal fournissant une réponse positive aux deux tests soit réellement infecté passe de 90% en cas d'indépendance des tests à moins de 20% (facteurs de dépendance estimée à partir d'une population de 5 221 bovins analysés conjointement avec les deux tests). Ce constat semble rejoindre les observations de terrain, qui déroutent parfois les gestionnaires du dépistage de l'IBR, comme autrefois ceux de la brucellose. La signification des dépendances des tests et leur appréciation quantitative sont également discutées.
 
Sylvie Dubroca, Isabelle Corrège, Morgane Goueset, F. Guyomard, Delphine Loiseau, Y. Salaun, B. Minvielle & A. Le Roux
Les salmonelles sont la principale cause de toxi-infection alimentaire collective chez l'homme. Un nouveau règlement européen sorti en novembre 2003 impose à la filière porcine de mettre en place un plan de prévention de l'infection salmonellique d'ici 2009. La détection des porcs porteurs asymptomatiques de Salmonella et un process particulier d'abattage pour les élevages les plus contaminés devraient permettre de diminuer la contamination des produits carnés d'origine porcine. L'intérêt d'une technique sérologique pour évaluer le risque d'excrétion de salmonelles des élevages porcins a été testé sur cinq lots de 20 porcs charcutiers de 20 élevages naisseursengraisseurs. Les analyses bactériologiques ont été effectuées sur contenu cæcal et le test sérologique sur des échantillons de jus de viande. Bien qu'il existe un lien entre les prévalences sérologique et bactériologique des lots, la concordance entre les deux méthodes est jugée faible au niveau individuel et modérée au niveau du lot. Une instabilité des statuts sérologiques et bactériologiques des élevages au cours du temps a également pu être constatée. Un effet du temps d'attente à l'abattoir sur les résultats bactériologiques a été observé. Enfin, une influence nette de l'alimentation sèche sur les résultats bactériologiques et sérologiques a été mise en évidence.
 
Christelle Fablet, Claire Chauvin, J-P. Jolly, E. Eveno, Sylvie Chouët, L. Miéli, F. Madec & P-A. Beloeil
Une enquête épidémiologique analytique a été conduite dans 95 élevages de porcs entre décembre 2000 et août 2001. L'objectif de l'étude était de mettre en évidence et de quantifier les facteurs de risque du niveau d'infection de lots de porcs en croissance par Lawsonia intracellularis. Dans chaque élevage, une bande de porcs de 16 semaines de vie a été incluse dans l'étude. Un échantillon de 15 porcs a été tiré au sort et a fait l'objet d'une série de prélèvements sanguins. Le statut d'infection de chaque bande à l'égard de Lawsonia intracellularis a été évalué par un test sérologique d'immunofluorescence. Les lots de porcs ont été classés en trois catégories en fonction de leur niveau d'infection : non infecté (aucun ou un sérum positif/15), moyennement infecté (deux à sept sérums positifs/15) et fortement infecté (plus de sept sérums positifs/15). Des questionnaires ont permis de collecter des informations relatives aux mesures de biosécurité de l'élevage et aux conditions zootechniques et sanitaires de la bande observée. L'analyse statistique fondée sur deux modèles cumulatifs de régression logistique a permis d'identifier les facteurs de risque du niveau d'infection des lots de porcs en croissance par Lawsonia intracellularis. Le premier modèle logistique a été réalisé afin d'identifier les facteurs associés à l'infection des porcs en croissance par Lawsonia intracellularis, ceci quel que soit le niveau d'infection de la bande (moyennement ou fortement). Le deuxième modèle logistique visait à mettre en évidence les circonstances associées à un niveau non ou moyennement infecté versus fortement infecté. Dans le premier modèle, les facteurs de risque identifiés étaient relatifs aux mesures de biosécurité de l'élevage, en particulier celles appliquées par le personnel, la durée des vides sanitaires entre deux lots de porcs, la densité en post-sevrage et la réalisation d'une transition alimentaire au début de la période d'engraissement. Dans le second modèle, la densité en post-sevrage, le transfert d'une partie ou de toute la bande de porcelets d'une salle à une autre salle au cours de la période de post-sevrage ont été retenus comme des facteurs de risque d'un niveau d'infection élevé des bandes de porcs. La réalisation d'un traitement antibiotique au début de la période d'engraissement a été identifiée comme facteur protecteur dans ce deuxième modèle.
 
Claire Chauvin, Sophie Le Bouquin, Angela Hardy, Delphine Haguet, J-P. Orand & P. Sanders
Afin de disposer d'informations détaillées, représentatives et régulières sur l'usage des antibiotiques en filière volailles de chair, un observatoire a été conçu, fondé sur le recueil et la valorisation des fiches sanitaires d'élevage, selon un échantillonnage en grappe des documents correspondant à 10% des lots abattus. Le principe de cet observatoire, la validation des informations recueillies et quelques exemples illustrant l'intérêt des renseignements acquis issus du fonctionnement de cet observatoire sur la région Bretagne au cours des 18 premiers mois sont successivement présentés.
 
Cécile Squarzoni, F. Bendali, N. Denormandie, P. Bastiaesen & B. Diop
Le programme PACE vise à contribuer à la lutte contre la pauvreté et au développement du secteur de l'élevage en Afrique. Afin d'atteindre ces objectifs, la mise en place et le fonctionnement de systèmes de surveillance des maladies animales ou réseaux d'épidémio-surveillance (RES) efficaces dans chaque pays constituaient l'une des principales étapes. Une évaluation de ces systèmes de surveillance a été développée, afin d'identifier à intervalle régulier les principaux points forts et faibles de leur fonctionnement et leur évolution. L'analyse présentée consiste en une évaluation semiquantitative en 2004, basée sur les connaissances accumulées sur les réseaux nationaux de 13 pays PACE en Afrique de l'Ouest. Au total, 67 critères ont permis d'apprécier les RES mis en place. Des moyennes de scores par pays et par rubrique ont été calculées (moyenne/4) et des histogrammes établis par thématique et par pays. Les scores par pays permettent de distinguer un groupe de tête, où les activités de surveillance sont jugées relativement satisfaisantes (score global supérieur à 2,25) pour la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée, le Ghana et le Bénin, et un groupe de quatre pays jugés à un niveau insuffisant de mise en oeuvre, avec des scores inférieurs à 2/4 (le Togo, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Côte-d'Ivoire). L'analyse transversale des rubriques a couvert 11 thématiques principales. Deux grands axes d'activités présentent des scores supérieurs à 2,5/4 : « Mise en place et fonctionnalité du système de surveillance » et « Capacités du laboratoire de diagnostic ». Trois thématiques présentent des scores inférieurs à 2 : « Politiques sanitaires nationales », « Surveillance de la faune sauvage » et « Indicateurs de performance ». Cette dernière rubrique est actuellement l`aspect le moins pris en compte dans les pays du PACE. En conclusion, cette méthode a permis d'apprécier de façon économique et rapide, l'état des activités de surveillance des maladies animales, mais surtout d'identifier les actions prioritaires à mener pour améliorer le niveau d'efficacité de ces RES.
 
E. Schelling, Colette Diguimbaye, M. Hilty, Franca Baggi, R. Ngandolo & J. Zinsstag
Le premier laboratoire de culture des mycobactéries a été établi au Tchad pour confirmer la présence de la tuberculose bovine chez le bétail et pour évaluer la répartition des souches du complexe Mycobacterium tuberculosis. Les prélèvements ont été réalisés sur des carcasses d'animaux saisis pour cause de tuberculose. Le typage moléculaie par spoligotypie et le typage des VNTR (séquences répétées en nombre variable) ont été réalisés avec 67 souches M. bovis du Tchad. La prévalence de lésions tuberculeuses à l'abattoir était de 7,3%. Davantage de carcasse de zébus M'bororos ont été saisies par rapport aux zébus Arabes (p = 0,04) ; une saisie totale en comparaison à une saisie partielle a été plus souvent effectuée chez les Mbororos (p 0,001) et M. bovis a été plus fréquemment isolé chez les zébus Mbororos que chez les Arabes (p = 0,004). Le spoligotypage a révélé les mêmes caractéristiques que les souches isolées au Nord du Cameroun. Le spoligotypage a regroupé >90% des isolements en groupes et l'analyse de 12 loci MIRU-VNTR 84%. Trois autres loci VNTRs (ETRA, B, et C) ont eu un pouvoir discriminant plus élevé par rapport aux MIRUs qui sont plus discriminants pour M. tuberculosis que pour M. bovis.
 
Maria Silvia Gennero, Carla Grattarola, Simona Zoppi, Maria Gloria, Stefania Bergagna, Elisabetta Di Giannatale & A. Dondo
Brucella ovis est l'agent de l'épididymite contagieuse du mouton. Elle peut produire une maladie clinique ou subclinique chez les ovins, est caractérisée par des lésions génitales chez le mouton et, en conséquence, entraîne une fertilité réduite. Nous avons testé 634 animaux par fixation du complément. Sur la totalité des animaux, 28 mâles ou femelles ont fourni un résultat positif. Les deux béliers positifs ont été envoyés à l'abattoir et soumis à des examens bactériologiques et à la PCR. La bactériologie a permis d'isoler Corynebacterium spp. sur les deux béliers et Brucella spp sur l'un d'eux.
 
L. Rozette, A. Dumètre, C-Y. Couquet & Marie-Laure Dardé
Une enquête de prévalence de la toxoplasmose ovine et bovine a été faite en Haute-Vienne. Sur l'échantillon étudié, la prévalence sérologique a été de 21% pour les agneaux, 59% pour les brebis et 27% pour les bovins.
 
ARTICLES D'ÉPIDÉMIOLOGIE
 
Corinne Sailleau, E. Bréard, J-M. Gourreau, T. Galibert & S. Zientara
Cet article décrit un foyer de fièvre catarrhale ovine apparu sur l'île de la Réunion au mois de juillet 2003. Les outils de diagnostic moléculaire, largement développés au laboratoire depuis l'émergence de la maladie en Europe en 1998, ont pu être utilisés lors de cette étude. Le virus incriminé a pu être identifié très rapidement grâce aux techniques d'amplification génique par amplifications géniques (PCR) spécifiques de groupe et de type couplées à la détermination de la séquence nucléotidique des gènes amplifiés. La souche virale (de sérotype 3) n'a pu être isolée sur oeufs embryonnés et culture cellulaire que quelques semaines plus tard. La séroneutralisation à l'aide des 24 antisérums spécifiques a permis de confirmer le sérotype du virus. De plus, des données sérologiques et moléculaires permettent de penser que d'autres sérotypes circulent sur l'île.
 
Morgane Dominguez & Barbara Dufour
Cet article a pour objet, après avoir brièvement présenté les principales particularités de l'épizootie d'influenza aviaire provoquée par l'influenzavirus hautement pathogène de sous-type H5N1 sévissant depuis l'hiver 2003 en Asie du Sud, de dresser le bilan des foyers aviaires et des cas d'infection humaine par cet influenzavirus, dans les différents pays atteints, d'après les données disponibles au 31 mars 2005.
 
Morgane Dominguez & Barbara Dufour
Cet article a pour objet, après avoir brièvement présenté les avantages et inconvénients majeurs des différents outils de lutte utilisables contre l'influenza aviaire : (i) d'analyser les principaux enseignements qui peuvent être tirés de la lutte contre les épizooties majeures de cette maladie apparues dans le monde au cours de la dernière décennie, (ii) d'étudier les facteurs de succès et d'échec des stratégies de lutte mises en oeuvre par les pays d'Asie du Sud pour lutter contre l'épizootie d'influenza aviaire hautement pathogène sévissant dans la région depuis 2003.
 
HISTOIRE
 
B. Toma
Ce texte présente l'histoire de la Commission interministérielle de lutte contre la rage qui a fonctionné de 1972 à 2005. Créée quatre ans après l'apparition de la rage vulpine en France, cette Commission a connu deux grandes périodes correspondant à des missions différentes : la première (1972-1976) portait sur l'élaboration d'un plan national de lutte contre l'enzootie rabique ; la seconde (1978-2005) était centrée sur la circulation de l'information entre les ministères impliqués dans la lutte contre la rage. En fait, les actions menées n'ont pas respecté strictement l'objectif affiché. En particulier, au cours de la seconde période, la Commission a été à l'origine de l'impulsion nécessaire pour faire décider au plus haut niveau l'attribution des crédits permettant l'emploi à grande échelle de la vaccination antirabique des renards par voie orale, vaccination qui a fortement contribué à l'éradication de la rage vulpine en France.