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ÉPIDÉMIOLOGIE ANIMALE ET ÉCONOMIE (Réunion AEEMA, Alfort, 24 avril 1986)
 
Delaveau (A)
L'activité d'élevage est une activité économique dont on peut apprécier les résultats à l`aide de critères techniques. Aujourd'hui, en élevage intensif, la pathologie est appréciée, de plus en plus, en fonction de son incidence sur les performances zootechniques et donc sur les résultats économiques de l'atelier ou du troupeau. Les pertes financières dues aux problèmes de santé peuvent ainsi être très lourdes.
 
Delaveau (A)
L'analyse des résultats de gestion technique permet de situer les charges sanitaires aux alentours de 300 francs par vache laitière mais il faut souligner la grande diversité des situations. Toutefois, ces dépenses demeurent faibles et n'excèdent pas 6 % des charges totales en élevage laitier. En production cunicole, les dépenses de santé correspondent à moins de 4 % des coûts d'alimentation. L'approche macro-économique montre que les dépenses vétérinaires (honoraires et médicaments) correspondent à 5 % des consommations intermédiaires. Mais la progression de ces dépenses de santé a été très importante ces dernières années. Des travaux complémentaires s'avèrent nécessaires afin, d'une part, de mieux comprendre la diversité des situations rencontrées sur le terrain, et, d'autre part, de pouvoir analyser le coût des mesures d'hygiène (désinfection par exemple) par rapport aux frais issus des interventions systématiques ou occasionnelles.
 
Jactel (B)
Les maladies animales apparaissent comme un coût de production dans l'élevage, mais son évaluation est souvent délicate. L'étude d'un modèle, les mammites bovines, permet de structurer les coûts de cette maladie dans l'élevage. Ils sont provoqués à 80 % par les pertes de production laitière dues aux animaux infectés de manière subclinique. Le modèle permet d'évaluer également le rapport coût-bénéfice d'un programme de lutte contre les mammites appliqué dans l'élevage. Ce rapport passe de 1,16 au bout d'un an à 20,5 trois ans plus tard. Il est montré également comment les résultats de cette étude économique peuvent varier en fonction des hypothèses prises au départ. Après une analyse critique des méthodes de mesure utilisées, quatre simulations sont effectuées, qui touchent à l'évaluation des baisses de production, du coût des traitements, de la situation de référence et de la production finale des animaux. L'étude des maladies animales à partir d'un modèle permet en somme de mesurer leur impact économique dans l'élevage et de tester la sensibilité des résultats obtenus.
 
Shaw (A.P.M.)
L'analyse de la rentabilité des programmes de contrôle de la peste porcine et de la brucellose en Grande-Bretagne, tout comme l'évaluation des programmes de lutte contre les maladies animales en Afrique, nécessite la recherche d'une méthodologie d'étude de ces problèmes. Si pour un éleveur, l'intérêt économique d'une intervention sanitaire peut être analysé en utilisant des schémas simples d'analyse partielle, il est en revanche plus difficile d'analyser l'impact économique d'un programme de lutte contre une maladie au niveau régional ou national. Certains éléments sont extrêmement difficiles à chiffrer, d'où la mise sur pied de travaux de recherche afin de disposer de valeurs plus fiables. Mais finalement, des décisions doivent être prises, d'où l'intérêt des modèles. Deux types de modèles ont été récemment développés à l'Université de Reading : les modèles statiques qui se réfèrent à un troupeau de taille stable (taux de croissance 0) ; les modèles dynamiques qui prennent en compte l'évolution du troupeau année après année. Le modèle statique apparait limité dans plusieurs cas. En particulier, un examen des variations de production liées à des évolutions de productivité par animal exige un modèle dynamique, notamment dans le contexte de limitation de production que connaît actuellement la Communauté Economique Européenne.
 
ARTICLES D'ÉPIDÉMIOLOGIE
 
André-Fontaine (G), Ganière (J-P), Boukerrou (A) & Quiniou (M-A)
En juillet 1984, dans le département de Loire-Atlantique (France), il a été réalisé sur deux lots de bovins, l'un ayant avorté, l'autre défini par échantillonnage aléatoire, une étude comparative des anticorps anti-leptospires. La prévalence sérologique est significativement plus élevée (P < 10 -4} dans le lot d'animaux ayant avorté par rapport au lot témoin. En revanche, les titres sérologiques sont globalement plus faibles chez ces animaux (P < 10-2). Les séro-groupes les plus représentés sont Grippotyphosa, Sejroë, Hebdomadis, Mini. Ces résultats sont discutés.
 
Fostier (B), Rousseau (J-F), Pelletier (J-L), Drogeat (C), Lopez (C), Cabon (G), Adoux (C), Bois (M), Henry (J-M), Le Maignan (G), Le Meur (Y), Mériau (G) & Joulie (A)
Cette enquête permet d'obtenir une description et un classement par ordre d'importance des lésions à l'origine des boiteries chez les taurillons produits à partir de broutards. Les lésions du pied sont à l'origine de 79 % des cas de boiterie. L'ouverture de la ligne blanche, la lésion la plus fréquente, est responsable de 43 % des cas de boiterie. La fourbure est associée à 41 % des cas de boiterie mais il s'agit essentiellement (34 % des cas de boiterie) de fourbure subclinique. Cette forme de fourbure n'étant pas douloureuse par elle-même, ne provoque pas de boiterie. Par contre, elle prédispose à l'ouverture de la ligne blanche. Les boiteries dues à de la fourbure et à une ouverture de la ligne blanche sont associées à des facteurs d'élevage qui traduisent une étiologie principalement traumatique de ces lésions. Les résultats de l'enquête ne permettent pas de conclure quant au rôle potentiel de certaines pratiques alimentaires sur l'apparition de la fourbure subclinique. Par contre, il apparaît clairement que certains aspects de l'alimentation, notamment le niveau d'apport énergétique de la ration et la granulométrie de l'ensilage de maïs, ne sont pas des causes directes de boiterie. L'érosion des talons, associée ou non à du fourchet, est à 1'origine de 6,9 % des cas de boiterie. Les autres lésions majeures à l’origine des boiteries n’ont pu être mises en rapport avec des facteurs d’élevage particuliers. Les traumatismes, et surtout les arthrites, qui conduisent fréquemment à des abattages d’urgence, nécessiteraient d’autres études pour en préciser une description complète et les conditions d’apparition. Les conséquences économiques des boiteries apparaissent modérées. Les ateliers sont principalement pénalisés par les abattages d’urgence. (4% des cas de boiterie) et par les boiteries qui, restant à l’état chronique (23% des cas de boiterie), impliquent une baisse moyenne de croissance quotidienne de 148 g.
 
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