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B. Toma
 
JOURNÉE SCIENTIFIQUE AEEMA-AESA du 23 mai 2003
 
G. Laval
La PPCB (Péripneumonie contagieuse bovine), maladie respiratoire des bovins, est une contrainte majeure à la santé et à la productivité du bétail en Afrique et en Ethiopie en particulier. Sa lutte fait l’objet d’un débat important pour les services vétérinaires africains qui manquent, pour justifier la mise en place de programmes appropriés, de résultats d’évaluations économiques. Cette étude fournit les résultats d’une analyse coût-bénéfice (ACB) des méthodes de lutte contre la PPCB. Le niveau d’analyse est le troupeau traditionnel dans un district des hauts plateaux éthiopiens, Boji (West Wellega). Un suivi en milieu réel de 70 troupeaux a permis de recueillir les données nécessaires à l’ACB. Quatre stratégies ont été comparées, dont celle pratiquée localement (traitement antibiotique associé à l’isolement des animaux malades) et divers protocoles de vaccination. Les résultats ont montré que, du point de vue de l’éleveur, des stratégies de gestion individuelle de la PPCB avec recours aux traitements antibiotiques étaient, sur un court terme, économiquement efficaces. Une approche participative et une gestion privée de la PPCB visant à limiter son impact économique à l’échelle du troupeau sont proposées en complément aux actions dictées par les réglementations officielles nationales et internationales.
 
Blanca Amengual, J. Serra-Cobo, L. Audry, Florence Larrous & H. Bourhy
La rage est une zoonose due à l’infection par les Lyssavirus. Ces virus infectent le système nerveux central chez l’homme et aussi chez de nombreux autres mammifères, dont les chauves-souris. De 1992 à 2001, 1081 sérums, 27 culots de sang et 107 cerveaux ont été obtenus à partir de 14 espèces de chauves-souris en Espagne. La présence d’anticorps spécifiques anti-EBL1 a été détectée chez plusieurs espèces d’entre elles (Myotis myotis, Miniopterus schreibersii, Tadarida teniotis et Rhinolophus ferrumequinum) en Aragon et dans les Iles Baléares. Des échantillons de cerveau, culot de sang, poumon, cœur, langue et œsophage-larynx-pharynx de M. myotis, M. nattereri, R. ferrumequinum et M. schreibersii ont aussi été trouvés positifs par RT-PCR. Les résultats ont été confirmés par séquençage. Durant ces 10 années, la séroprévalence a été plus particulièrement suivie dans deux colonies de chauves-souris de Majorque. La variation significative de la séroprévalence enregistrée dans l’une d’entre elles est en faveur du passage périodique du virus. Certains animaux séropositifs et bagués ont été recapturés durant plusieurs années indiquant que l’infection de certaines chauves-souris par EBL1 n’est pas létale.
 
Gwenaëlle Dauphin & S. Zientara
La maladie de Borna, méningo-encéphalomyélite qui affecte principalement les chevaux et moutons, est historiquement présente en Allemagne depuis 200 ans. Depuis une dizaine d'années, des études ont mis en évidence des infections par le virus Borna dans de nombreux pays du monde ainsi que chez de nombreuses espèces animales, incluant probablement l'homme. Le caractère zoonotique de la maladie est encore controversé en raison de l'insuffisance de fiabilité des techniques diagnostiques et du manque de connaissances sur la transmission du virus Borna. Nous avons mis au point à l'AFSSA-Alfort une technique de RT-PCR nichée ainsi que des outils sérologiques (ELISA et Western blot) basés sur la protéine virale P recombinante exprimée en systèmes eucaryote et procaryote. L’outil moléculaire, appliqué à 206 prélèvements d’animaux présentant majoritairement des troubles nerveux, a permis de détecter de l’ARN viral dans des encéphales de bovin, renard et cheval ainsi que dans des prélèvements sanguins de chevaux. Ce résultat a constitué la première mise en évidence de génome du BDV en France. Par ailleurs, une estimation du taux de séroprévalence a été effectuée avec l'ELISA anti-P : 30% (35/119) des chevaux présentant des troubles nerveux et 9% (15/155) des chevaux cliniquement sains semblaient présenter des anticorps dirigés contre la protéine P. Ces outils diagnostiques ont également permis d'identifier les premiers cas de maladie de Borna en France. Ces résultats préliminaires montrent que le virus Borna circule en France. Toutefois, aucun élément ne permet de savoir si le BDV est un virus émergent sur notre territoire ou s'il est présent depuis longtemps en France. Enfin, le réseau de maladies nerveuses, nouvellement mis en place au sein du RESPE, devrait permettre de récolter des données utiles pour évaluer l'incidence des principales maladies nerveuses infectieuses équines en France.
 
O. Sparagano, Adriana Ianieri & Annunziata Giangaspero
La maladie des points blancs ou White Spot Syndrome (WSS) est une maladie très contagieuse et parmi les 20 maladies virales les plus couteuses en aquaculture. Au moins 43 espèces de crustacés sont attaquées par ce baculovirus. Ce virus à ADN double brin, de 350nm par 100nm est maintenant présent dans de nombreux pays d’Asie et du continent américain, avec des mortalités atteignant 90% et un coût de 3 milliards d’euros par an à l’échelle internationale. L’ADN à une taille d’environ 300 Kbases, dont plusieurs parties ont été récemment séquencées. De ce fait, de nouvelles méthodes moléculaires ont été développées comme la PCR, nested PCR, RT-PCR ou PCR quantitative pour identifier, de façon spécifique, le virus chez les crustacés, avec des limites de détection de l’ordre de quatre particules virales. De nouveaux gènes sont à l’étude pour bloquer la multiplication de ce virus. Cette publication présente aussi les méthodes de traitement établies pour éradiquer cette nouvelle maladie émergente.
 
Anne-France Viet, Christine Fourichon, H. Seegers, Christine Jacob & Chantal Guihenneuc-Jouyaux
Dans les troupeaux laitiers, les animaux sont séparés en lots selon leur âge et stade physiologique. La structuration d’une population en groupes peut modifier la transmission horizontale d’un agent infectieux en induisant une hétérogénéité de la probabilité de transmission du virus selon les contacts entre groupes. L’objectif de cet article est l’étude de l’influence de la structuration d’un troupeau sur la propagation du virus de la diarrhée virale bovine (BVD). L’étude a été réalisée avec un modèle stochastique. Deux niveaux de contacts entre lots ont été simulés : absence de contact et niveau élevé de contacts. Pour les simulations, le virus a été introduit par l’achat d’une génisse infectée de façon permanente, immunotolérante (IPI). La propagation du virus a été simulée sur 10 ans avec 600 réplications par niveau de contacts. Les niveaux de contacts entre lots influencent la vitesse et l’étendue de la propagation du virus. Par conséquent, les modèles développés pour étudier la propagation du virus BVD doivent prendre en compte cette structuration de la population en lots et le degré de séparation de ces lots.
 
D. Ringot, J-P. Durand, H. Tolou, J-P. Boutin & B. Davoust
Afin d’évaluer l’importance de l’exposition humaine au risque fièvre de la vallée du Rift, une enquête transversale de séroprévalence a été réalisée au Tchad durant la saison des pluies 2002 sur des ovins (300), des caprins (139) et des bovins (114) amenés aux abattoirs de Farcha et d’Abéché. La mise en œuvre d’une technique ELISA directe pour le dosage des IgG et d’immunocapture pour celui des IgM a permis d’objectiver une circulation récente, voire active, du virus au sein des populations de ruminants domestiques tchadiens dans des proportions significatives. Au total, 10,7% des ovins, 8% des caprins et 4% des bovins présentaient des anticorps de type IgG et 45,4% des animaux séropositifs en IgG l’étaient également en IgM.
 
D. Abrial, Nathalie Lauvergne, E. Morignat, D. Calavas & C. Ducrot
Cet article présente l’étude spatiale d’un projet de recherche sur les bovins NAIF (nés après l’interdiction des farines de viande et d’os dans l’alimentation des bovins) atteints d’ESB, qui cherche à déterminer pourquoi des centaines de bovins ont été contaminés en France après l'interdiction des farines animales en juillet 1990. Pour comprendre l’origine de cas NAIF, deux voies de contamination sont explorées: le rôle des farines de viande et d’os par l'intermédiaire de contaminations croisées entre aliments pour bovins et aliments pour monogastriques (utilisation des farines animales autorisée jusqu'en novembre 2000) et celui des produits d'abattoir autorisés pour la consommation animale (graisses et phosphates bicalciques). L’hypothèse sous-jacente de l'étude spatiale des cas d’ESB NAIF est que l'existence d'agrégats spatiaux de cas pourrait être mise en relation avec les pratiques des fabricants d'aliments du bétail (matières premières utilisées et outil de production) dans les zones en question, en relation avec les hypothèses étudiées. La première étape de cette analyse, présentée dans l’article, est de rechercher l'existence d'une hétérogénéité spatiale des cas d'ESB. Pour cela, deux ensembles de données sont utilisées (car la surveillance de la maladie est optimale et comparable entre zones géographiques) ; d'une part, celles de la région du Grand-Ouest de la France (Basse-Normandie, Pays de la Loire et Bretagne) au cours du deuxième semestre 2000, avec 84 cas d’ESB recensés, et d'autre part la France entière, entre juillet 2001 et décembre 2002, avec 378 cas. Les informations sur les cas d'ESB sont fournies par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments qui regroupe les données des différents programmes de surveillance et de dépistage de l’ESB (réseau de surveillance clinique, tests rapides systématiques à l’abattoir, tests réalisés à l’équarrissage). L'analyse statistique (présentée en détail) associe une méthode de cartographie des taux de contamination par l’ESB avec estimation bayesienne et deux méthodes de recherche des agrégats de cas (Scan de Kulldorff et méthode de Besag et Newell). L'analyse des données du Grand Ouest à l'échelle cantonale met en évidence une hétérogénéité spatiale des cas. En revanche, l'analyse des données de la France entière, réalisée à ce jour à l'échelle départementale, montre une hétérogénéité non statistiquement établie. Compte tenu des hypothèses de l'étude, à savoir l'existence d'une hétérogénéité spatiale qui correspondrait aux zones de chalandise des usines d'aliments du bétail, une taille d'unité géographique intermédiaire entre le canton et l'arrondissement pourrait être mieux adaptée. Par ailleurs, la non indépendance des zones géographiques voisines peut être prise en compte par un modèle descriptif plus élaboré. C'est dans ce sens que l'étude est poursuivie actuellement.
 
Christelle Fablet, P. Fravalo, J.-P. Jolly, E. Eveno, F. Madec & P-A. Beloeil
Une enquête épidémiologique analytique a été conduite dans 105 élevages de porcs entre Novembre 2000 et Octobre 2001. L’objectif de l’étude était de mettre en évidence les facteurs de risque de l’excrétion de Salmonella enterica par les porcs charcutiers à l’issue de l’engraissement. Dans chaque élevage inclus, une bande de porcs charcutiers a été suivie depuis la sortie de post-sevrage jusqu’à l’abattage des animaux. L’excrétion des salmonelles a été objectivée à l’aide de chiffonnages du sol des cases d’engraissement quelques jours avant le départ à l’abattoir. Des questionnaires et des prélèvements ont permis de collecter des données zootechniques et sanitaires relatives aux bandes suivies. Une régression logistique a permis d’identifier les facteurs de risque de l’excrétion de Salmonella par les porcs charcutiers. Les mesures d’hygiène mises en œuvre dans les différents locaux où sont successivement élevés les porcs, le statut sanitaire des porcs au regard de contaminants à tropisme respiratoire (Coronavirus respiratoire porcin) et digestif (Lawsonia intracellularis) ainsi que le mode de distribution de l’aliment en engraissement ont été identifiés comme des facteurs de risque de l’excrétion de salmonelles par les porcs en fin d’engraissement.
 
Aurélie Robert, F. Beaudeau, H. Seegers, J-M. Philipot & A. Joly
L’objectif de cette étude était de quantifier les différences de fertilité des vaches selon leur appartenance à des troupeaux présumés exposés ou non à une circulation virale récente et en cours ou passée. La fertilité a été évaluée par l’existence ou non d’un retour après l’insémination artificielle (IA), définie par la survenue d’une nouvelle IA. Les retours ont été segmentés en deux composantes selon les mécanismes probables de survenue : les retours trois semaines (de 19 à 25 jours), et les retours tardifs (à partir de 26 jours). Trois statuts de troupeaux ont été déterminés sur la base de quatre résultats quadrimestriels consécutifs de taux d’anticorps dans le lait de tank (i) présumés non exposés à une circulation virale, (ii) présumés exposés à une circulation virale récente et en cours, (iii) présumés exposés par le passé à une circulation virale. Au total, les séquences post-IA de 150 854 IA de rang 1 ou 2 chez 122 697 vaches réparties dans 6 149 troupeaux ont été étudiées. Le risque de retours a été quantifié à l’aide de modèle de régression logistique ou d’analyse de survie. Le statut des troupeaux vis-à-vis de l’infection par le virus de la BVD n’était pas significativement associé au risque de retours 3 semaines, contrairement au risque de retours tardifs. Les vaches des troupeaux présumés exposés à une circulation virale passée ou récente et en cours présentaient un excès de risque de retours tardifs (respectivement de 3 et 12%) par rapport aux vaches des troupeaux présumés non exposés. En conclusion, l’infection par le virus de la BVD apparaît associée à la survenue de mortalité embryonnaire ou fœtale, mais pas ou très peu à des échecs de fécondation.
 
P. Canivet, Bénédicte Mousset, H. Ferté, J. Depaquit, H. Gianfreda, B. Losson & Annick Linden
La dictyocaulose est une maladie fréquemment décrite chez les cervidés sauvages. Durant les saisons de chasse 2001-2002, les poumons de 532 cerfs élaphes (Cervus elaphus) et de 114 chevreuils (Capreolus capreolus) tués à la chasse (groupe 1) ont été disséqués, à la recherche de dictyocaules. Un test de Baermann a également été réalisé sur les matières fécales de 140 individus. De plus, 55 cervidés trouvés morts de cause inconnue ont été autopsiés et leur charge parasitaire fut évaluée. Quelques spécimens de Dictyocaulus adultes ont été conservés pour identification. Morphologiquement, ces spécimens se distinguent de D. viviparus, une analyse moléculaire ultérieure permettra d’en identifier l’espèce. La prévalence, calculée sur base de l’examen macroscopique des voies respiratoires ou sur base du test de Baermann sur fèces est, respectivement, de 22 et 57% chez les faons, de 4 et 27% chez les adultes (Cervus elaphus) et de 4 et 6% chez le chevreuil. Le niveau d’infestation individuel est en général bas, à l’exception des individus du groupe 2.
 
E. Petit & Myriam Perrin
Afin de comparer plusieurs réactifs sérologiques ELISA détectant des anticorps dirigés contre le virus de la rhinotrachéite infectieuse bovine, une sérothèque a été constituée par l'AFSSA à partir de 700 sérums provenant de différents laboratoires départementaux d'analyse. A partir des différentes combinaisons de résultats obtenus entre les réactifs, les sensibilités et spécificités des réactifs, ainsi que leurs facteurs de dépendance respectifs, ont été évalués en l’absence de technique de référence et en utilisant une méthode basée sur le maximum de vraisemblance. Plusieurs approches ont été utilisées. Les réactifs ont été évalués deux par deux sur la base de deux et trois sous-populations issues de la sérothèque. Enfin, en utilisant un modèle développé pour calculer la probabilité d’obtention d’une combinaison de plusieurs résultats, les sensibilités, spécificités et facteurs de dépendance de cinq réactifs ont été ajustés pour maximiser la vraisemblance des combinaisons obtenues à partir des cinq réactifs. Selon les méthodes utilisées, l'ajustement des modèles aux données peut être très variable, ce qui se traduit par une estimation également variable des paramètres. Le meilleur ajustement est obtenu à partir du modèle complet. Ces estimations permettent d'approcher et de comparer les caractéristiques des réactifs étudiés. Il faut cependant nuancer ces résultats du fait de la sélection des sérums qui ont constitué la sérothèque. En effet, une partie d'entre eux ont été adressés au Laboratoire de référence de l'AFSSA pour avoir présenté des résultats discordants. L'ensemble des résultats est présenté et discuté.
 
V. Auvigne, P. Amar & X Pacholek
Quatre simulations d’enquêtes épidémiologiques ont été réalisées dans des élevages porcins de la région Bretagne. L’objectif était d’évaluer l’importance respective des facteurs de contamination et de formaliser la valorisation des données issues des enquêtes. Les enquêtes ont porté sur une période de trois mois. Pour l’ensemble des quatre enquêtes, 570 contacts, en amont ou en aval des élevages supposés infectés, ont été recensés. Ces contacts ont été hiérarchisés en utilisant une grille de pondération des risques suivant les types de contacts. En fonction du niveau de risque pris en compte, le nombre d’élevages risquant d’être contaminés par l’élevage supposé infecté a varié de trois à 85. Ces élevages en contact ne sont pas spécialement concentrés dans la zone de 10 km autour du foyer. Cette étude montre également qu’un type de contact ayant une faible probabilité de transmission de l’infection, comme les contacts indirects lors des transports vers l’abattoir, peut avoir une grande importance épidémiologique s’il est fréquent. La méthode proposée pour l’exploitation des enquêtes épidémiologiques « Peste porcine classique » est généralisable à toutes les épizooties où la contamination d’élevage à élevage est le processus majeur.
 
Claire Moussu, Anne Saison, F. Bermann, P-H. Pitel, M. Bernadac & S. Zientara
A l’automne 2002 (entre le 17 Octobre et le 31 Novembre), le RESPE recensait 66 chevaux (répartis dans 34 foyers) atteints de myopathie, décédant, pour la plupart, en 12 à 72h et présentant un tableau clinique et épidémiologique compatibles avec le syndrome « myoglobinurie atypique ». Ce syndrome, décrit depuis 1986 dans plusieurs pays européens (Angleterre, Allemagne, Belgique, Irlande, Suisse, Danemark, Lettonie), était resté jusqu’à ce jour inconnu en France. Il est associé à des modifications hémato-biochimiques (augmentation des enzymes musculaires et hépatiques) et à une myoglobinurie. La Belgique (Wallonie) a enregistré à la même période, une quarantaine de cas suspects. Les chevaux atteints en France étaient principalement de jeunes chevaux à l’herbage. L’enquête épidémiologique et les examens complémentaires ont rapidement été orientés vers l’hypothèse d’une intoxination (bactéries ou mycotoxines) ou d’une intoxication en relation avec l’environnement proche des animaux, mais l’étiologie reste encore à ce jour inconnue.
 
ARTICLE
 
B. Toma, Barbara Dufour & F. Moutou
L’abattage des animaux des espèces sensibles dans les foyers de fièvre aphteuse est une méthode utilisée depuis des décennies dans des pays indemnes de cette maladie où des foyers apparaissent. Associée à d’autres mesures de prophylaxie sanitaire destinées à limiter la diffusion du virus (interdiction des déplacements, désinfection, etc.), elle le demeurera certainement dans l’avenir. L’abattage préventif, c’est-à-dire l’abattage d’animaux apparemment en bonne santé, en dehors des foyers mais ayant pu être contaminés par le virus de la fièvre aphteuse, est une méthode d’emploi plus récent, dans certains pays, qui a pour objectif d’empêcher l’apparition de foyers et qui peut se révéler très efficace pour éviter une épizootie. Cependant, elle peut conduire à l’abattage et à la destruction de nombreux troupeaux d’animaux en bonne santé, ce qui entraîne des difficultés matérielles et provoque une opposition croissante dans l’opinion publique. La décision de sa mise en œuvre doit donc répondre à une démarche d’analyse de risque prenant en compte différents paramètres. Une telle démarche qualitative est présentée dans cet article. Elle aboutit à un schéma d’aide à la décision qui peut proposer, dans certains cas, une vaccination péri-focale.
 
INFORMATIONS
 
 
F. Roger, A. Tatem, S. De La Rocque, P. Hendrikx, M. Baylis, J-C. Delecolle & D. Rogers